Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a pris l’initiative de payer dorénavant la bourse d’entretien des étudiants par voie électronique. La décision divise les principaux concernés.
La plupart des étudiants saluent la démarche en tant que telle, mais disent qu’ils ne sont pas favorables au prélèvement du montant de 3000 francs guinéen sur chaque transaction effectuée au niveau de la banque partenaire.
Interrogé sur la question ce mercredi 21 décembre 2022, Mamoudou Sacko, étudiant à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry avance ses raisons.
« La décision du Ministère est bonne mais si on doit prendre 3 mille francs à chaque retrait pour nous c’est beaucoup d’argent ça parce que, nous sommes des étudiants nous comptons sur cet argent. »
Contrairement à Sacko, Mariam Sylla étudiante, comprend parfaitement la démarche du Ministère de l’enseignement supérieur.
Elle appelle ses camarades à se conformer à la mesure qui selon ses propres termes, va soulager les étudiants, qui rencontrent souvent des difficultés liées au paiement de leur argent.
« Dire qu’on va retirer 3000 mille francs à chaque retrait moi je pense qu’on ne doit pas faire une crise pour ça ou faire des revendications. Pour moi le mieux c’est d’essayer de s’habituer à cela, parce que d’habitude on souffrait beaucoup. »
La situation, crée de la confusion dans la tête de l’étudiant Alpha Oumar Bah. Il saisit l’occasion pour pousser un cri de cœur à l’endroit des autorités en charge de l’enseignement supérieur en Guinée.
« Là je pense que cette décision est à revoir normalement. Je demande au Ministère d’essayer de revoir cette décision et de penser à la souffrance des étudiants. »
L’idée de revoir à la hausse des bourses d’étudiants a été émise par le département en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, mais c‘est à la veille de la rentrée universitaire session 2022-2023, que le président de la transition l’a rendue officiel à travers un décret lu à la télévision nationale.
Depuis, Dre Djaka Sidibé, actuelle patronne du MESRI se bat pour sa matérialisation sur le terrain.