La Guinée célèbre l’année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanale, à travers plusieurs activités sur le terrain relatives au secteur. Après le nettoyage du port de Bonfi la semaine dernière, des panels ont regroupé plusieurs acteurs du domaine, autour des problématiques liées à cette activité vitale. C’était à la Bluezone de Kaloum, ce lundi 28 novembre 2022.
L’Assemblée générale des Nations-Unies a décrété l’année 2022, comme année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanale (AIPA 2022). La décision vise, d’après la cheffe de département de la Pêche en Guinée, à attirer l’attention du monde entier sur le rôle que jouent les petits pécheurs, les aquaculteurs et les ouvriers du secteur de la pêche dans la sécurité alimentaire et la nutrition, l’éradication de la pauvreté et l’utilisation durable de ressources naturelles, renforçant ainsi la compréhension et l’action mondiale pour les soutenir.
En Guinée, la Fédération nationale des artisans pêcheurs de Guinée (FENAPEG), accompagnée par le ministère de la Pêche et de l’Aquaculture, a célébré l’année à travers d’intenses activités.
«La pêche artisanale compte environ 60.000 acteurs, répartis sur les 300km de côtes marines et les 11 bassins fluviaux, sans compter des milieux d’emplois connexes dominés par les femmes. Avec une production totale annuelle estimée à plus de 250.000 tonnes par an. Ces données sont la preuve que la pêche artisanale mérite d’être célébré et reconnue à sa juste valeur. Si l’année internationale de la pêche mérite d’être célébrée, elle est une occasion de reconnaissance solennelle pour le bien fait mais surtout l’occasion de renforcer le dialogue entre les différents actuels publics et privés. Dans ce dialogue comme dans tout autre, ce qui doit prévaloir, c’est le principe de la cogestion pour l’atteinte de nos objectifs notamment la gestion durable des ressources halieutiques. C’est pourquoi je voudrais inviter l’ensemble des acteurs à mettre fin aux dissensions qui ont rendu le dialogue difficile dans le secteur. Force est de reconnaître que les efforts ont été fournis à travers le renouvellement des instances de la Conapeg et les fédérations qui la compose. J’espère que c’est panels permettront à chacun et à tous de reconnaître les droits des autres et soit en mesure de s’acquitter de ses obligations », a martelé Charlotte Daffé, ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime.
Les thèmes de ces panels sont entre autres : la gestion des écosystèmes marins et côtiers, les rôles des acteurs (l’État, les organisations professionnelles et le secteur privé), etc.
«Nous sommes des acteurs de la pêche et nous devons avoir des notions sur la protection des écosystèmes. Si on parle de ressources c’est parce qu’il y a un écosystème marin et côtier. Si celui-ci est boycotté et détruit, ce n’est pas possible. C’est pourquoi j’ai donné ce thème pour faire comprendre à nos acteurs de la pêche la manière dont nous devons gérer nos écosystèmes. A la fin de ce panel nous nous attendons à des politiques qui peuvent nous permettre d’obtenir des bonnes pratiques. De pouvoir se donner la main entre acteurs de la pêche et l’Etat, pour mettre des politiques fortes pour le développement du secteur », a expliqué Abdoulaye Soumah paneliste et secrétaire général de la fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée.
L’AIPA 2022 vise à ressortir l’importance socio-économique du secteur de la pêche, à travers sa contribution dans la création des richesses, la sécurité alimentaire et la création d’emploi.