



Aucun bus de la société Albayrak transport S.A n’est visible dans la circulation à Conakry ce lundi 31 mai 2021. Les travailleurs de cette société sont en grève. Ils protestent contre le non-paiement de la subvention de plus de dix-neuf (19) mois. D’ailleurs, les responsables de cette société reconnaissent le non-paiement et promettent de se battre afin de trouver une solution.
C’est une grogne qui risque de perdurer. Les travailleurs de la société Albayrak Transport ont bloqué le garage empêchant toute sortie de ces bus à Matoto. À en croire le secrétaire général de la délégation syndicale Albayrak transport, les travailleurs ont décidé à l’unanimité de bloquer cette sortie des bus.
Ils exigent à l’État le paiement de la subvention de plus de 19 mois, faute de quoi ce débrayage continuera jusqu’à nouvel ordre. « Nous exigeons à l’État le paiement de plus de 19 mois de subvention. La subvention est payée à 3 milliards 500 millions par trimestre. Donc les bus sont là, malheureusement on n’a pas de pièce de rechange. Si on ne paye pas la subvention, comment peut-on entretenir ces bus-là. Les bus ne font même pas un tour, nous sommes en panne. On ne peut plus rien faire. Nous avons commencé ce blocus aujourd’hui. Ça va continuer jusqu’à nouvel ordre. Tant que la subvention n’est pas débloquée ou nous n’avons pas une issue favorable, nous continuerons à entretenir ce blocus à l’intérieur du dépôt» rassure Aboubacar Mariam Fofana dans l’émission ”mirador”.
Nonobstant cette grève, la directrice de communication de la société Albayrak S.A transport confirme le non-paiement des 19 mois de subvention à l’entreprise. Madame Sabane Dianane reconnaît non seulement la vétusté de ces bus, mais aussi regrette que cette société soit en ”faillite”.
« Il y a beaucoup de personnel quand les bus tombent en panne sont agressés par les clients pour reprendre leur argent. Aujourd’hui, les bus ont plus de 15 ans. Les travailleurs exigent le paiement d’une subvention de 19 mois, nous confirmons les non payés. Nous avons déjà prévenu l’État. Pour notre bon fonctionnement, il faut que cette subvention soit réglée. Nous n’avons pas de recettes. Nous sommes une société aujourd’hui en faillite. (…) Nous allons nous rapprocher des travailleurs aujourd’hui pour voir comment on peut régler ce problème» a-t-elle annoncée chez nos confrères de FIM FM.




