Les acteurs politiques, de plus en plus, se cassent la gueule autour des « vrais résultats» des élections communales du 4 février. L’opposition demande de revoir les résultats définitifs dans certaines circonscriptions. Et s’exacerbent avec un nouveau calendrier des manifestations et une nouvelle menace de boycotter la cérémonie d’ouverture de la session des lois le 5 avril prochain.
L’opposition à promis d’organiser simultanément des manifestations à partir de mardi 3 avril dans les communes de Matoto, avec pour itinéraire initialement prévu, le rond-point Matoto pour la Mairie. Tandis qu’à Dixinn, la marche se déroulera de l’héliport de Bellevue jusqu’à la commune. Le lendemain, mercredi, 4 avril, ce sera le tour de Ratoma- Kipé centre émetteur à la Mairie à Taouyah- et de Matam, de Bonfi marché sur l’autoroute Fidel Castro jusqu’à la commune en passant par le carrefour Constantin.
Les opposants exigent la publication des vrais résultats des élections communales. Aussi paradoxale que puisse être la revendication que la loi l’interdit : Les résultats définitifs proclamés par la Ceni ne sont susceptibles d’aucun recours. Mais les opposants tiennent mordicus à leur revendication.
Ils menacent même de boycotter l’ouverture de la session des lois le 5 avril prochain. La décision a été prise par le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, vendredi 30 mars à Conakry.
La mouvance féroce
Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire majoritaire, le Rpg Arc-en-ciel souligne, a propos de la menace de l’opposition que la mouvance n’a pas eu de concertation. Toutefois, ironise le député : «Nos collègues de l’opposition vont nous manquer le 5 avril. J’espère qu’après cela, ils reviendront à la raison pour revenir au Parlement».
Car, mentionne M. Camara, il y a «des très sérieux dossiers à traiter au Parlement cette année. Nous avons le Code civil, la loi sur la Ceni. Ce sont des textes très importants, je crois qu’ils ne vont pas jouer à la politique politicienne pour ne pas qu’on fasse ces lois pour le bien du pays».
Pas de dialogue
La mouvance ne tient pas à fléchir devant les multiples menaces de l’opposition ces derniers temps. Convaincu que «le meilleur lieu constitutionnellement reconnu pour un dialogue c’est l’Assemblée nationale. S’ils ne veulent pas venir sur les bancs de l’Assemblée ce qu’ils ne veulent pas de dialogue. Je ne crois pas qu’un dialogue soit nécessaire pour qu’ils viennent. Qu’ils ne viennent pas, ça aussi c’est dans leurs droits de ne pas venir. J’espère tout simplement qu’ils viendront pour qu’on se penche sur les dossiers que nous avons sur la table».
Ça reste sans impact
Boycotter l’ouverture de la session des lois n’empêchera pas de célébrer la cérémonie. «C’est juste une cérémonie, ce n’est pas un travail. Nous avons la majorité, il suffit qu’il y ait les 50% des députés, présents pour que le quorum soit atteint et nous allons l’avoir».
Faire cesser les manifestations.
Selon Damaro, le pays en a assez de tous ces morts. «Je crois penser désormais qu’on a assez de voir mourir nos enfants pour rien. Quelque part quelqu’un doit se ressaisir. Si j’ai une invite, ce que le parlement est le meilleur endroit pour le dialogue. Il y a aussi le comité de suivi des accords. Tous ça, ce sont des forums où on peut discuter de nos problèmes. Je ne crois pas que la rue puisse apporter une quelconque solution».