Plus de 300 jeunes ont été interpellés la semaine dernière à Conakry et dans certaines villes du pays. Ils sont impliqués dans le dossier de l’entreprise QNET, selon les autorités. Parmi eux, figurent des Maliens. En conférence de presse ce mardi 29 octobre, le président du Haut Conseil des ressortissants maliens a fait une communication sur ce dossier.
23 cas d’interpellations ont été signalées à Conakry et 36 à Kankan, a ceux-ci s’ajoutent d’autres cas d’arrestation dans certaines villes comme à Siguiri, N’Zérékoré et Kamsar, d’après Mohamed Sidibé, président du Haut conseil des ressortissants Maliens en Guinée.
D’abord, ces personnes arrestées par les services de sécurité ne sont pas enregistrées au niveau du Haut conseil des Maliens, a précisé le président de l’organisation. Mohamed Sidibé a expliqué cela pour couper court aux supputations qui circulent dans la cité, concernant les arnaques en Guinée et/où les Maliens seraient “impliqués”.
«Ce sont des Maliens», a-t-il reconnu. «Mais ils ne sont pas résidents en Guinée et ne sont identifés par aucune organisation malienne, ni l’Ambassade du Mali».
Ces jeunes se sont retrouvés dans la République sœur de la Guinée à travers l’entreprise de marketing en ligne, QNET. Cette structure qualifiée d’arnaque et serait la cause de la désorientation de plusieurs jeunes en Guinée. «Ces jeunes se sont retrouvés en Guinée par l’intermediaire d’un des leurs amis qui se dit représentant de la société QNET. C’est ce représentant qui leur a signifié que pour bénéficier de leur service, ils doivent payer une somme de 500 000 FCFA, l’équivalent de 8 millions francs guinéens», a évoqué le président du Haut conseil des Maliens en Guinée.
C’est cette “duperie” des uns et des autres qui a gonflé le rang de l’entreprise en Guinée. C’est comme ça que le nombre est devenu important, composé des Maliens, Guinéens et Sénégalais, retrace Mohamed Sidibé. «C’est ce qui explique donc cette vague arrivée des jeunes désoeuvrés qui dans le but d’avoir un gain facile, ont accepté cette proposition alléchante. Ces jeunes, une fois arrivée au pays, les membres de QNET leur ont dit qu’ils doivent suivre des formations pour le boulot. C’est de là qu’ils vont se retrouver pour former un groupe, se loger ensemble et trouver quoi manger (…)».
Ces ressortissants Maliens ont été arrêtés avec des amulettes sur le corps et dans leurs bagages. Ce fait a causé de psychoses au sein des citoyens. Ceux-ci craignent une intrusion terroriste sur le territoire guinéen. En réponse, Mohamed Sidibé a aussi précisé que cette attitude relève de la tradition. Selon lui, les mœurs en Afrique exigent que chaque enfant qui quitte chez soi pour une quête de connaissances ou d’économie, bénéficie de versets coraniques ou des gris gris pour sa protection […].