Sékou Koundouno administrateur de la Cellule Balai Citoyen de Guinée a dans une interview qu’il a accordée à un de nos reporters dit que l’interdiction des manifestations dans le pays est une restriction des libertés individuelles et collectives.
“Nous avons déployé une cinquantaine d’observateurs sur le terrain depuis 6 heures du matin. Nous avons constaté depuis 6 heures 30, un dispositif impressionnant des services de sécurité au niveau des artères qui mènent au domicile du chef de file de l’opposition guinéenne. Aux environs de 10 heures, nous avons constaté que le chef de file n’a pas passé la nuit dans ce domicile. Il est venu dans un autre véhicule accordé une interview à la presse”, a-t-il entamé.
Et Monsieur Koundouno de poursuivre: “Nous observons un dispositif de confinement. La restriction des libertés individuelles et collectives est une pratique anticonstitutionnelle. Nous dénonçons le confinement qui est aussi une pratique anticonstitutionnelle. L’État guinéen n’a aucun mandat, aucun pouvoir d’interdiction des manifestations en Guinée. La constitution guinéenne est claire. Elle donne à tout citoyen le droit de manifester, de cortège et de sit-in. Mais pour des questions de sécurité, l’État peut l’interdire. Mais du mois de mai dernier jusqu’à date, nous sommes à une interdiction systématique. Nous ne sommes pas dans une dictature. Nous ne sommes pas dans un royaume, ni dans un Empire où le monarque et ses disciples dictent aux autres ce qu’ils doivent faire. Ils ne peuvent pas l’autoriser de façon permanente, mais aussi ils ne peuvent pas l’interdire de façon permanente”.
Pour lui, on ne peut pas continuer à confiner les gens éternellement ou empêcher que les guinéens se jouissent de leurs libertés individuelles et collectives.
“Nous invitons l’opposition, la société civile et les partenaires techniques et financiers à se retrouver pour trouver une solution à ces crises sociopolitiques que traverse notre pays“, a-t-il lancé.

