La prétendue falsification du texte de la nouvelle constitution du 22 mars dernier continue d’alimenter le débat dans la cité.
De la mouvance présidentielle à l’opposition, en passant par la société civile, chacun donne ses arguments pour justifier cette opération de falsification soulevée par les avocats.
Si dans les rangs de l’opposition l’ont croît aux explications de Maître Antoine Pépé Lamah, du côté du pouvoir en place les responsables parlent plutôt des démarches fallacieuses qui visent simplement à remettre en cause la crédibilité de la nouvelle constitution.
Pour Souleymane Keita, député à l’Assemblée nationale et membre du bureau politique national du RPG arc-en-ciel, il n’appartient pas à un avocat «membre du Fndc» de donner de telles observations sur une constitution qu’il dit ne pas reconnaître.
« C’est seulement la cour constitutionnelle qui peut dire que le texte a été falsifié. Parce que c’est elle qui détient ces copies là. Ce n’est pas à un avocat tendancieux qui appartient au Fndc qui va nous dire ça » réagi le secrétaire parlementaire de la nouvelle Assemblée nationale
« J’accorderai du crédit lorsque la cour constitutionnelle va constater qu’il y a eu effectivement falsification entre le projet qu’elle a soumis en tant qu’institution chargé de le faire, et le projet qui a été publié dans le journal officiel. Mais si ce n’est pas le cas, je ne peux pas prendre en considération les commentaires d’un avocat qui s’est suffisamment illustré au côté du Fndc. » insiste l’ancien conseiller chargé de mission à la présidence de la République
Même si dans ses explications ce cadre du parti au pouvoir ne nie pas carrément qu’il y a eu falsification entre le projet soumis au référendum et celui publié au journal Officiel de la République, mais, Souleymane Keita demande par ailleurs pourquoi cela suscite tant de réactions au sein de l’opinion.
« Effectivement, la disposition relative à la possibilité des candidatures indépendantes n’est pas là. Mais, ça pose quel problème étrange ? Moi par exemple j’avais beaucoup de préoccupation pour qu’il y ait l’existence d’un poste de vice-président. Ça ne figure pas. Mais en dernier ressort, il y a un travail de synthèse qui est fait par un comité d’experts et qui délibère sur la base de l’ensemble des observations données par les uns et les autres, en tenant compte du contexte national et international avec l’évolution du monde et qui sont arrivés à cette conclusion là » a précisé honorable Souleymane Keita