Les États Unis d’Amérique ont publié un rapport accablant sur les violations des droits humains. Dans ce rapport, ils ont fait état de l’impunité des acteurs d’État cités dans les crimes de sang durant de l’an 2009 à nos jours.
Dans la section 1 dudit rapport intitulé: “Respect de l’intégrité de la personne”, les États-Unis ont mentionné «la privation par l’arbitraire de la vie et d’autres enfants ».
A ce niveau, ils indiquent clairement qu’il y a eu de nombreux rapports selon lesquels le gouvernement ou ses agents ont «commis des meurtres arbitraires ou illégaux.» Ils expliquent que les officiers chargés d’enquête sur les meurtres de la sécurité, incluent les services de sécurité civils et militaires, les tribunaux civils et militaires et les inspecteurs généraux au sein du Ministère de la sécurité et de la protection civile.
Pour le putsch du 5 septembre 2020, ils mentionnent que les combats au cours du coup d’État, ont été limités au quartier de Conakry Kaloum, avec la presse rapportant «huit à 20 membres de l’armée tués.»
Selon Amnesty International, dans les mois qui ont abouti à l’élection présidentielle de 2020, entre octobre 2019 et juillet 2020, les forces de sécurité ont tué au moins 50 personnes et blessé plus de 200 personnes. Les sources d’opposition ont affirmé que les forces de sécurité ont tué 99 personnes entre octobre et décembre 2020 pendant et après l’élection présidentielle. Le gouvernement n’a pas confirmé le nombre de personnes tuées au cours de cette période.
L’IMPUNITÉ DES ACTEURS D’ÉTAT
Selon l’analyse des américains, au pays du Colonel Mamadi Doumbouya, l’impunité «a persisté» pour les abus commis par les acteurs de l’État ces dernières années, y compris le massacre du stade de Conakry de 2009 par les forces de sécurité.
Au moins 150 manifestants de l’opposition ont été tués et plus de 100 femmes et filles ont été violées. Depuis 2011, le pouvoir judiciaire a confirmé des inculpations contre 13 personnes. Deux des chefs d’état-major du massacre, le colonel Claude Pivi et le colonel Moussa Tiegboro Camara, ont servi à des postes de gouvernement de haut niveau pendant l’administration Conde. Tiegboro a conservé son poste de haut niveau au sein du Comité national de la réunification et du développement (CNRD) à la fin de l’année. Le général Mathurin Bangoura, une personne d’intérêt dont l’inculpation a été licenciée à la suite d’un examen judiciaire, est resté gouverneur de Conakry jusqu’en septembre.Le comité d’administration a été établi en 2018 pour organiser un futur procès pour les auteurs du massacre de stade 2009 a repris son travail pendant l’année. L’organe a été reconcié en janvier après avoir tenu de réunions en 2020 à cause de COVID-19. Lors de la réunion du comité de direction de mai, le ministre de la justice a esquissé une feuille de route pour un procès éventuel; cependant, à partir du 4 septembre, aucune date d’essai n’avait été annoncée. L’administration Conde a cité la nécessité d’une formation et d’une construction de capacités pour les juges en raison de l’annonce tardive d’une date d’essai. Le 27 novembre, une délégation internationale de la Cour pénale a rencontré le CNRD pour exiger que le procès du massacre du stade commence. Le 3 décembre, le Ministère de la Justice a rencontré le comité de direction du massacre de stade. Le 22 décembre, l’ancien chef d’État de 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara, qui a été inculpé pour son rôle présumé dans le massacre du stade, est revenu dans le pays après avoir vécu dans un exil autoimposé au Burkina Faso. Dans les déclarations faites à la presse, le capitaine Camara a déclaré qu’il était prêt à se présenter au procès. La feuille de route du 25 décembre du CNRD a encore encore réintégré le soutien des gouvernements de transition au procès, mais n’a pas prévu de procédures judiciaires.