Le ministère de l’éducation nationale multiple des rencontres de concertation et de sensibilisations afin d’éviter le déclenchement d’une nouvelle grève par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). L’une de ces rencontres, est une conférence de presse animée ce mardi 30 janvier par certains cadres dudit ministère sur le thème ‘’Communication sur la crise dans le secteur de l’éducation depuis 13 novembre 2017’’.
L’objectif de cette rencontre avec les hommes de média est de donner ’’de bonnes informations’’ sur la grève du 13 novembre 2017 qui a paralysé le système éducatif guinéen sur toute l’étendue du territoire national, selon Seny SYLLA, conseiller chargé des questions pédagogiques au ministère de l’éducation nationale.
A en croire le porte-parole des conférenciers, ‘’l’une des missions régaliennes de leur département ministériel est de veiller sur les conditions de vie et de travail des personnels enseignants placés sous ces auspices’’. Sur la même lancée, il reconnait que la Guinée est un pays de droit. C’est pourquoi le droit de grève est reconnu dans les conditions fixées par les lois et règlements. Ceci doit amener chacun à éviter tout dérapage, tout extrait préjudiciable à la paix et à la cohésion sociale, a-t-il précisé.
«Il y a au sein du système éducatif guinéen deux syndicats corporatifs : la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education (FSPE) et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Chacun de ses deux syndicats corporatifs appartiennent à une centrale syndicale. L a Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) pour la FSPE et l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée(USTG) pour le SLECG», a-t-il rappelé et de préciser que ‘’toutes revendications sont soumises en principe par les syndicats corporatifs à leurs centrales. Les plates-formes de revendication sont examinées et négociées en commission tripartite : syndicat-organisation patronale et gouvernement’’.
Revenant sur la genèse du débrayage déclenché par le SLECG le lundi 13 novembre 2017, le conseiller chargé des questions pédagogiques au ministère de l’éducation nationale a aussi évoqué ceci : «Le protocole tripartite a été signé le 09 octobre 2017. Entre autre, il a été retenu d’échelonner le payement de 40% du relèvement de point d’indice de 751 à 1030 pour les enseignants et les agents de la santé. 10% en février 2018, 10% en octobre 2018, 10% en février 2019, 10% en octobre 2019. De façon générale, toutes les primes retenues dans la profession enseignante sont prises en compte dans les salaires. Par ailleurs, suite à une doléance des délégués syndicaux, et pour lutter contre le chômage des jeunes, l’Etat a recruté 5000 agents et enseignants à la fonction publique. C’est dans ce contexte qu’un groupe de syndicalistes dirigé par Aboubacar SOUMAH, a rejeté unilatéralement le protocole d’accord et a amener par voie de propagande à une grève improvisée sans démarches procédurales institutionnelle».
Pour prévenir la prochaine grève qui pointe à l’horizon, le conférencier, n’exclu point toutes négociations avec l’actuel secrétaire général du SLECG élu par ses pairs lors de leur congrès le vendredi janvier 2018.
«Nous demandons à notre collègue enseignant de faire référence à nos et aux textes réglementaires. Il faudrait que chacun sache qu’avant de réclamer ses droits, il faut faire d’abord ses devoirs. L a table de négociation est ouverte dans un cadre institutionnel. C’est-à-dire s’il (Aboubacar SOUMAH) doit venir, qu’il vienne avec son syndicat corporatif et sa centrale syndicale. Par contre on peut le recevoir en tant qu’enseignant pour lui expliqué que personne n’est contre lui. Qu’il accepte au moins d’enseigner. Qu’il accepte de venir vers les autorités pour qu’on lui donne des explications nécessaires afin que ce qu’il veut se fasse dans les conditions institutionnelles».