La structure internationale de défense des droits humains, Amnesty international-Guinée et ses partenaires Women of Africa (WAFRICA) et African initiative for Women ont organisé une table ronde ce jeudi 29 novembre, pour parler de l’état du mouvement féminin en Guinée.
Cette table ronde organisée au siège d’Amnesty-Guinée a été une occasion pour lancer la campagne mondiale des 16 jours d’activisme. Une initiative en vue d’interpeller toutes les couches sociales pour engager une lutte contre les violences faites aux femmes en Guinée.
Déjà commencé le 25 novembre avec la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la campagne prendra fin le 10 décembre, qui correspondra aussi à la journée mondiale des droits humains.
Dans cet intervalle, ces ONG de défense des droits des femmes mènent des activités de sensibilisation. D’abord, la journée internationale des Femmes Défenseures des Droits humains ce jeudi et la Campagne mondiale “Ecrire pour les Droits”, le 20 décembre.
Dans cette table ronde qui a regroupé des jeunes filles et femmes de différentes ONG de défense des droits humains et de médias, l’entrepreneuriat féminin était au centre des débats.
Les discussions ont porté sur la création des plateformes allant dans le sens de la lutte pour l’émancipation des femmes.
La modératrice de la table ronde a évoqué le non engagement des femmes dans l’entrepreneuriat. Une anomalie au niveau de celles-ci, regrette Fatou Souaré Anne.
Néanmoins, elle a soulevé les problématiques liées aux violences faites aux femmes qui sont aussi d’autres facteurs contraignants sur la couche féminine.
«L’un des objectifs est de faire porter le travail des femmes, les faire entendre un peu partout dans le monde. C’est important pour nous de faire l’état des lieux. Est-ce que le mouvement féminin est vivant? Quels sont des défis? etc.», affirme la directrice exécutif de l’ONG WAFRICA-Guinée.
Après le constat, le mouvement féminin pour les droits des femmes s’y trouve en Guinée mais il y a des faiblesses.
Pour palier à ces faiblesses, Fatou Souaré Anne trouve qu’il faut une intégration de chacun pour les jeunes filles qui évoluent dans des ONG. Créer aussi de nouvelles dynamiques qui viendront appuyer celles existantes et les renforcer.
En Guinée, environ 92% des femmes dont l’âge oscille entre 15 et 49 ans sont victimes de violences basées sur le genre. Ce qui fait de ce pays le deuxième au monde en matière de mutilation génitale féminine.
A côté de cela, il y a aussi un taux de violences domestiques qui est à 63%, l’un des taux les plus élevés dans la sous région, dresse la directrice exécutif de WAFRICA-Guinée.
«Cette année, Amnesty a décidé de mettre l’accent sur les femmes avec les 16 jours d’activisme. Toutes les pétitions lancées, cette fois-ci concernent les femmes. C’est pour apporter notre solidarité à dix femmes défenseures des droits de l’homme à travers le monde», explique Souleymane Sow, coordinateur d’Amnesty-Guinée.
Cette série de campagne rime avec le slogan “Oranger le monde” et le hashtag #EcoutezMoiAussi.