À travers une table ronde organisée, ce samedi 28 octobre 2023, à son siège, le Centre d’innovation et de recherche pour le développement (CIRD) a clôturé ses activités dans le cadre de la semaine de l’intégration africaine.
Durant cette semaine, le CIRD a pu mobiliser plus de 4 000 étudiants dans des universités de Conakry, à travers des conférences axées sur les thématiques qui traitent des sujets liés à l’intégration des États.
«Nous avons fait de la pédagogie, nous avons enseigné, informé, nous avons formé et sensibilisé la population à travers nos canaux de communication sur ce thème qui est l’intégration. Qu’est-ce l’intégration ? À quoi ça doit nous amener ? Comment le faire et où il faut la commencer ? Quels ont été les acquis de cette intégration ? Et aujourd’hui quels sont les défis de cette intégration ? C’est ce que nous avons fait cette semaine avec les étudiants, les enseignants-chercheurs guinéens venus de l’intérieur et de Conakry. Les enseignants-chercheurs venus également d’Afrique, de l’Europe et d’ailleurs. Nous avons été visités par les ministres, le président du CNT, les directeurs, c’est vraiment la Guinée qui a répondu», a expliqué Dre Safiatou Diallo, présidente du Conseil d’administration du CIRD.
Parmi les éminents historiens qui ont composé la table ronde qui a marqué la fin de la semaine d’intégration africaine, figure Elhadj Facinet Soumaré, ancien chef de cabinet de Boubacar Telli Diallo, premier Secrétaire général de l’OUA. Ce témoin des grands événements sur le continent africain a fait savoir que l’idée d’unité africaine était bien partie avec les premiers qui ont eu cette belle initiative pour le continent. Cependant, les successeurs n’en ont pas fait une priorité. C’est pourquoi, elle n’a pas pu se réaliser dans les faits.
«Depuis que les pères fondateurs de l’organisation de l’unité africaine sont décédés, il y a eu un vide total en ce qui concerne le panafricanisme sur le plan africain pour des questions politiques. Parce que les chefs d’Etat qui sont venus après, avaient comme principal souci, comment rester au pouvoir, se faire de l’argent et assurer leur protection… Il n’y a pas eu beaucoup d’éducation et de sensibilisation politique des peuples par rapport au panafricanisme».
Le doyen Facinet Soumaré fonde maintenant l’espoir sur la nouvelle génération. «Si la jeunesse prend conscience de ce que fût le passé et de ce qui se passe maintenant, elle pourra faire avancer les choses».
Le Centre d’innovation et de recherche pour le développement ne compte pas se limiter à cette première expérience. « Nous sommes des chercheurs réunis et nous allons nous retrouver avant que les autres ne repartent pour voir dans quelle mesure nous allons capitaliser ce qui a été dit, ce qui a été commencé ici pendant cette semaine. Nous allons peut-être capitaliser peut-être en département de recherche sur les questions d’intégration africaine régionale et sous-régionale. Nous allons voir quelle forme ça va prendre pour que chaque mois de mai, qu’on ait quelque chose à dire et quelque chose à proposer. Nous allons publier les actes de ce colloque et surtout il y eu beaucoup de recommandations à l’intention des décideurs parce que, quoi qu’il en soit, ce sont eux qui sont capables d’aller plus vite, d’appliquer les réflexions et les recommandations des chercheurs et des décideurs», a martelé Dre Safiatou Diallo.