À quelques jours de la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 par la cour constitutionnelle, des acteurs politiques s’inquiètent sur la capacité de l’institution de juger les contentieux électoraux.
C’est le cas par exemple du président du parti la Nouvelle génération pour la République (NGR).
Ibrahima Abé Sylla, qui s’exprimait sur ce sujet ce jeudi 29 octobre 2020, a émit des doutes sur la capacité de la seule institution du pays habilitée à vider les contentieux électoraux.
« Je me demande si les membres de cette institution ont la formation de comprendre la technologie qu’on viendra leur présenter. Est-ce qu’ils pourront réellement comprendre et évaluer les données », s’est-il interrogé lors d’une émission chez-nos confrères de Djoma.
Selon les résultats rendus pu par la CENI, le candidat de la NGR a raflé 1,55% et arrive ainsi troisième derrière le candidat de la mouvance Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo.
À l’image de plusieurs autres candidats à cette compétition, Ibrahima Abé Sylla aussi dénonce ces résultats qui selon lui, révèlent le manque de transparence de ce scrutin.
« Ces résultats qu’on m’a attribué ne reflètent pas mon parti, ils ne reflètent pas mon électorat », a-t-il martelé
Dans la même logique, cet acteur politique dit se reconnaître dans les résultats publiés par l’Union des forces démocratiques de Guinée de Cellou Dalein Diallo.
Outre que la fraude électorale, Abé Sylla affirme que le camp présidentiel n’avait aucune chance pour remporter cette élection.
C’est pourquoi il estime qu’Alpha Condé devrait plutôt reconnaître sa défaite et permettre au pays d’avancer démocratiquement.
« Cette fois-ci ils ont pris de vitesse. Ils devraient plutôt accepter de reconnaître leur défaite et annuler les élections ou trouver une autre solution à l’amiable », préconise M. Sylla
Plusieurs observateurs internationaux ont reconnu le caractère pacifique de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier.
Même si ce candidat ne s’y oppose pas. Mais, il précise tout de même que les difficultés ont débuté à partir de la centralisation des votes.
« En Guinée, c’est toujours à partir de 18 heures 20 heures quand ils finissent de faire les PV , que les requins jaillissent dans les bureaux de votes et font ce qu’ils ont l’habitude de faire et malheureusement c’est ce qui s’est passé », regrette t-il.
C’est dommage que Abe SYLLA dit ne pas avoir confiance aux institutions cour constitutionnelle et la CENI. Alors pourquoi, il s’est presente ?