La Journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux a été célébrée ce lundi 29 octobre 2018, au palais du peuple. Cette maladie qui touche 1 personne toutes les 5 secondes dans le monde, a fait l’objet d’un débat entre spécialistes et patients
Organisée pour la première fois en Guinée par le Dr Cécé Fodé Haba, chef du service neurologie au CHU Ignace Deen, cette célébration de la journée de l’AVC s’est accentuée sur la sensibilisation des masses par rapport aux différents modes de préventions de la pathologie, et le renforcement des capacités sanitaires.
Cette pathologie qui se manifeste par un arrêt brutal de la circulation du sang dans une zone du cerveau, la formation des lésions, entraine, selon les cas, la paralysie d’une partie du corps, des difficultés à parler, voire un coma.
Pour tirer la sonnette d’alarme sur cet enjeux majeur de santé publique, avec une mortalité de plus en plus élevée et un handicap de plus en plus important dans le pays, des conseils comme “manger moins gras, moins salé et moins sucré, faire de l’activité physique, diminuer son stress, si on est hypertendu ou diabétique prendre des médicaments, si on est en surpoids perdre du poids etc…” ont été formulés à l’endroit de l’auditoire, composé majoritairement de patients.
Etant la première cause d’hospitalisation en neurologie, et la première cause de décès dans ce département santé, “nous devons améliorer la communication sur la maladie, pour que l’AVC vienne au coeur du débat de la santé publique, parce que c’est grave, parce que ça tue et c’est de plus en plus fréquent“, a lancé le chef du service neurologie au CHU Ignace Deen.
Avec une absence de données sur la maladie, la Guinée ne dispose que de 9 neurologues pour ses 12 millions d’habitants. Elle enregistre ainsi des milliers de cas pour la plupart meconnus. Seul le CHU Ignace Deen qui disposerait de chiffres exacts, du mois de juillet 2017 à maintenant avec 444 patients enregistrés, et un taux de mortalité de plus de 35%.
Ne disposant pas suffisamment de neurologues formés, Dr Haba a misé sur “la sensibilisation, la prévention, les consultations médicales gratuites et inviter des neurologues venus d’ailleurs pour améliorer nos connaissances pour une meilleure prise en charge des patients.”