Après leur audition le 4 août dernier, par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance (TPI) de Dixinn, Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry sont toujours en détention provisoire à la maison centrale de Coronthie. Ce lundi, Me Salifou Béavogui, l’un des avocats de ces membres de la coordination du FNDC, a signalé qu’ils seront probablement situés le mercredi de la semaine en cours.
La détention provisoire de ces responsables du FNDC fait suite à leur arrestation après la tenue d’une manifestation organisée par cette structure de la société civile, le 28 juillet dernier à Conakry et à l’intérieur du pays. Au cours de ces mouvements de protestation pour un retour à l’ordre constitutionnel, des cas de décès ont été signalés.
Selon Me Salifou Béavogui, le collectif des avocats avait relevé appel contre l’ordonnance de placement en détention provisoire qui à ses yeux, est ”illégale, injuste et irrégulière”. Il ajoute qu’une décision de la mise en liberté de leurs clients est attendue le mercredi 31 août 2022, devant la chambre de l’instruction du TPI de Dixinn.
«Nous avons confiance en cette juridiction. Nous pensons que le droit sera dit. Les motifs qui avaient amené le magistrat instructeur à placer nos clients en détention provisoire ne sont plus d’actualité. Parce que nos clients ont été déjà suffisamment entendus. Il n’y a pas de confrontation à notre avis, à faire», déclare l’avocat.
Me Béa estime qu’il n’y a plus rien à rechercher dans ce dossier, «sinon que d’aller d’une part au procès, mais après préalablement libérer même si, sous condition ou contrôle judiciaire de la défense selon la volonté du juge d’appel. Donc, dans les conditions normales le 31 août, nous pensons bien que nous pourrons obtenir la libération de nos clients parce que tout le droit, la justice est de notre côté», a-t-il souhaité.
Ces responsables du FNDC sont poursuivis pour, «participation délictueuse à un attroupement interdit, troubles à l’ordre public, destruction de biens publics et privés, incendies volontaires, pillages et coups et blessures».