Pendant les débats lors de la synergie des radios ce jeudi à Conakry, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats a fait savoir que la loi sur la Cyber-sécurité n’a pas été publiée au Journal Officiel.
Par conséquent, cette loi ne devrait pas être “opposée à un citoyen”, d’après Maître Mohamed Traoré.
Faut-il croire que cette loi est une invention contre les hommes de médias privés pour les taire, par le gouvernement actuel, et par le biais des magistrats?
« Je ne comprends pas que ce soit maintenant qu’on se pose la question s’il faut appliquer la loi sur la cyber-sécurité ou s’il faut appliquer la loi sur la liberté de la presse. Je rappelle que la loi sur la Liberté de la presse a été adoptée en 2010, on l’a toujours appliquée lorsqu’il y a des infractions par voie de presse. En 2016, il y a eu cette loi sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel. Malheureusement depuis l’adoption de cette Loi jusqu’à maintenant, on ne l’a jamais appliquée aux infractions commises par voie de presse. Ce n’est qu’en 2019 qu’on sort cette Loi pour dire qu’elle peut s’appliquer à tout le monde y compris même les journalistes qui commettent des infractions dans le cadre de leur profession », a exprimé l’ancien bâtonnier et par endroits, l’un des avocats des patrons du groupe de presse Lynx-Lance et Lynx FM.
Il faut dire qu’à travers cette fameuse loi, des journalistes de la presse privée sont sous des menaces. Pour les rassurer, Me Mohamed Traoré insiste que, dès lors que la loi sur la cyber-sécurité n’a pas été publiée au Journal Officiel, elle ne doit donc pas être opposée aux citoyens. «Aucun citoyen ne peut être condamné sur la base de cette loi. Les juristes savent qu’une loi qui n’a pas été publiée dans le journal officiel n’est pas opposable aux citoyens ».
Maître Mohamed Traoré était invité dans cette synergie des radios au siège de sabari Fm, qui constitue une autre phase de protestation, après le sit-in devant la HAC, contre les intimidations à l’endroit de la presse privée en Guinée, par des cadres de l’État.