L’opposant Ousmane Sonko a été interpellé vendredi 28 juillet devant son domicile par la gendarmerie.
Le dirigeant du Pastef, déjà condamné à deux ans de prison par contumace pour « corruption de la jeunesse », a été mis en garde à vue pour « vol de téléphone portable et appel à l’insurrection », selon le parquet de Dakar. Ses avocats dénoncent une « accusation ridicule ».
Dans un communiqué, le procureur de la République près du tribunal hors classe de Dakar, indique que : « depuis un certain temps, il a été relevé à l’encontre du sieur Ousmane Sonko des actes, déclarations, écrits, images, et manœuvres sur plusieurs supports et en diverses circonstances. »
Bien avant son interpellation, Sonko avait signalé la présence des agents des renseignements généraux devant son domicile dans un tweet. Il a affirmé également avoir arraché le téléphone d’un de ces agents qui le filmait et lui a demandé de supprimer les images prises. Ousmane Sonko accuse ces agents de lui avoir volé des biens constitués « de 4 téléphones portables, un ordinateur MacBook Pro, mon arme avec autorisation, une valise contenant des habits et une somme de deux millions de francs CFA lors de mon kidnapping à Koungheul ».
Il demande au peuple de se tenir prêt pour faire face « à ces abus sans fin ».
Ce samedi matin, l’un de ses avocats a indiqué qu’il lui a empêché d’accéder à son client. Irrité par cette situation, il compte porter plainte.