Jeudi soir, la révolte ou la honte. Après cette défaite du Sénégal face à la Colombie (1-0), c’est la première fois que l’Afrique n’ait pas au moins un représentant au second tour de la coupe du monde depuis 36 ans.
La défaite du Sénégal a été synonyme d’élimination des lions de la Teranga qui rejoignent ainsi, les quatre autres équipes africaines ( Egypt, Maroc, Tunisie, Nigeria). Cela risque bien d’être à la fois la honte et la révolte du côté de l’Afrique, car les Africains grondent devant l’inconstance et l’inconscience des leurs. Pourtant, ce match devait être celui de l’honneur et, surtout, un test ultime. Car les quatre autres étant déjà éliminés, tous les yeux étaient rivés sur le Sénégal.
Alors, au lieu de rassurer en cette World Cup, les équipes africaines ont donné l’impression d’une terrible glissade et rétrograde. Sans paravents visibles et costauds pour se protéger d’une monumentale sortie de route. Depuis le mondial 1982 en Espagne, l’Afrique avait toujours obtenu au moins une place en 8e de finale même quand le continent n’avait que trois représentants.
Se justifier et se victimiser, on est champion à accuser l’arbitrage. En vérité, on doute encore trop. On manque de naturel car on joue trop souvent la peur au ventre. Il faudrait peut-être que l’on en finisse avec cette espèce de complexe d’infériorité que l’on a chaque fois que l’on joue contre des grosses équipes.