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Vindictes populaires : un sociologue explique pourquoi le phénomène perdure en Guinée

Par Houssaїnatou BALDÉ
29 mars 2024 à 08:00
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La maison de Kalil Diallo détruite par des citoyens dans le district de Koliagbé (Friguiagbé) à Kindia, le 17 mars.

La maison de Kalil Diallo détruite par des citoyens dans le district de Koliagbé (Friguiagbé) à Kindia, le 17 mars.

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Les lynchages populaires deviennent de plus en plus fréquents en Guinée. On assiste à des scènes où des présumés voleurs ou auteurs d’infractions sont battus à mort ou brûlés vifs par une foule en colère. Ce phénomène devient inquiétant. En Guinée, il n’est pas rare de voir des citoyens se rendre justice eux-mêmes au détriment de l’appareil judiciaire.

Pas plus tard que la semaine dernière, dans le quartier de Sonfonia, la concession d’un imam a été saccagée après le meurtre d’un policier.

L’intérieur du pays n’est pas épargné par le phénomène de vindicte populaire. Les lynchages publics d’individus enregistrés à Kankan, Kindia, et à Nzérékoré en sont illustratifs.

À Kankan, dans la matinée du 9 mars 2024, un présumé voleur de moto à été tabassé à mort dans le quartier de Briqueterie.

Un acte similaire s’est déroulé à N’Zérékoré, le 22 mars 2024, où un présumé voleur a été lynché à mort.

Interrogé sur cette problématique, le sociologue Mahmoud Mariame Tounkara explique l’origine de ce phénomène dans le pays. “En Guinée, ce phénomène à commencé dans les années 1990 dans les zones minières, c’était sous le régime militaire de Lansana Conté. À cette époque, il y avait trop de clientélisme et d’affairisme dans le milieu judiciaire c’est ce qui a poussé la population à inventer sa propre justice. C’est des allumettes, de l’essence ou des pneus qui sont utilisés. Quand un simple voleur est appréhendé, la population le lapide ou parfois, ils peuvent aller jusqu’à brûlé la personne. C’est à partir de ce moment que le phénomène a commencé à prendre corps, jusqu’à nos jours”, a-t-il expliqué tout en indiquant pourquoi le phénomène a tendance à perdurer.

“Cela s’explique par le fait que les citoyens n’ont plus confiance à l’appareil judiciaire. C’est un manque de confiance aux autorités politiques, judiciaires et administratives. On dit que personne n’a le droit de se rendre justice soi-même. Parce que quand on se rend justice, soit on fait plus ou on fait moins. Lorsque les citoyens appréhendent un malfaiteur, ils le livrent dans les mains des autorités et que, par la suite, ils constatent que le dossier est géré d’une façon douteuse cela leur donne un sentiment d’injustice. En quelque sorte, c’est le sentiment d’injustice qui fait que la population est tentée, le plus souvent, à se rendre elle-même justice”, a souligné le sociologue avant d’alerter sur les conséquences. “Cela n’est pas sans conséquence, nous assistons à la promotion de l’injustice, à des pertes en vie humaine parce qu’un individu qui devait faire six mois de prison peut mourir sous la colère de la rue, la propagation de la haine puisque chacun va essayer de se rendre justice cela va continuer ainsi”.

Pour bannir ce fléau, l’enseignant-chercheur estime qu’il faut des institutions judiciaires fortes. “Il faut que la justice soit la boussole qui oriente toutes nos actions. Il faut surtout restaurer un climat de confiance entre gouvernants et gouvernés. Pour cela, il faut le dialogue social. La communication parce que c’est elle seule qui peut normaliser les relations. Il faudra aussi que la population sache ce que fait le gouvernement. Il faut promouvoir l’équité et également, il faut expliquer le processus judiciaire à la population pour qu’elle soit rassurée que la justice existe bel et bien».

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