Lors de l’assemblée générale de l’intersyndicale de l’éducation, tenue jeudi 27 novembre, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), a dénoncé les disparités persistantes entre les enseignants du secondaire et ceux de l’enseignement supérieur.
Pour illustrer son propos, il a eu recours à une métaphore qu’il utilise régulièrement : « J’ai l’habitude de le dire : lorsque vous avez deux enfants et que la fête arrive, si vous en habillez un et demandez à l’autre de porter l’ancien habit de la fête passée, vous créez une frustration. »
Précisant qu’il ne visait pas ses collègues du supérieur, Balamou a affirmé : « Nous n’avons rien contre nos camarades de l’enseignement supérieur. Moi-même, je suis enseignant jusqu’au supérieur. Je connais les réalités. Mais les primes dont nous bénéficions restent celles prévues dans le statut de 2006. Si ça a changé ailleurs, pourquoi pas chez nous ? »
Le syndicaliste a également rappelé que les enseignants du secondaire — et surtout ceux du primaire — sont souvent les plus sollicités et pourtant les moins valorisés : « La craie, nous l’utilisons de la même manière, parfois plus encore. Les préparations 10-10 n’existent qu’au primaire. Certains enseignants gèrent quatre ou cinq classes multigrades. »
Il a ensuite comparé l’évolution des primes entre les différents niveaux : « La recherche documentaire, qui était à 550 000, est passée à 3 millions. Les cartographes étaient à 750 000 ; nous, nous étions à 300 000. Aujourd’hui, nous félicitons le gouvernement pour cette augmentation pour nos collègues, mais de grâce : nous aussi, nous existons. Il y a l’indemnité de transport, l’indemnité de logement nous méritons également une attention similaire. »
Pour rappel, le 6 novembre 2025, un accord entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) et le gouvernement avait mis fin à plusieurs jours de tensions dans le secteur. Le gouvernement s’était engagé à mettre en œuvre plusieurs mesures jugées « essentielles » par le syndicat, permettant ainsi une reprise progressive des cours.

