Auparavant négociables, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) ont exigé l’obtention intégrale des 8 millions GNF comme salaire de base.
Cette décision annoncée en assemblée, ce samedi 27 octobre 2018 à son siège, vient en réaction aux mesures prises par le gouvernement contre sa grève.
“Nous aussi nous radicalisons notre position par rapport aux négociations, nous disons à partir d’aujourd’hui que ces 8 millions sont plus négociables. Nous en avons marre de vivre dans les conditions misérables par rapport aux autres pays voisins” à annoncer le secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah.
Devant une foule d’enseignants scandant des mots hostiles au gouvernement comme: “Pas de recul! Non non…! 8 millions! Jusqu’au bout, ou encore victoire.”
Aboubacar Soumah a dénoncé la rupture du dialogue sociale par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et le gèle des salaires,” contrairement à la loi L028 du statut général des fonctionnaires“.
Et pire, c’est “le gel du salaire de certains enseignants seulement (environ 6000 enseignants) pour pouvoir créer de la zizanie entre nous” a-t-il fustigé, avant de préciser que:”le gouvernement ne peut pas remplacer près de 30.000 enseignants en Guinée, ce sont des mesures dilatoires“.
Des décisions qui, selon ces représentants des enseignants ne créent pas les conditions de négociations requises, et les poussent ainsi à “exprimer leurs sentiments de révolte contre ces mesures qui n’ont fait que galvaniser leurs positions dans ce mouvement. Aujourd’hui nous sommes déterminés à jamais, à poursuivre la grève jusqu’au bout”. Autre raison de frustration, c’est par “rapport au ministre de l’Éducation nationale, au lieu de faire face au problème des enseignants, il s’est permis de recruter des vacataires, cela en contradiction avec les conventions internationales” d’après le secrétaire général du SLECG.
Dénonçant le caractère politique que le gouvernement veut donner à leur mouvement, Aboubacar Soumah a tenu à préciser que: “nous enseignants, nous ne sommes pas auteurs de la violence, nous restons à la maison, le gouvernement a envoyé tout type d’engins pour réprimer les manifestants. Nous on ne peut pas sortir pour braver toute cette armada d’armes qu’ils ont fait venir expressément“.
Il annonce aussi que” jusqu’en 2020 nous serons en grève, tant que les 8 millions GNF de salaire ne seront pas donnés!“.