Ahmed Tidiane Souaré, ancien et dernier Premier ministre du régime de feu général Lansana Conté a annoncé son intention de se lancer, bientôt, en politique.
Selon M. Souaré, il est en train de mûrir l’idée avant de l’officialiser. «Ça ne sera pas de l’improvisation», a-t-il dit au cours d’un passage dans l’émission «Les grandes gueules» d’Espace Fm.
«Ce serait un tort à la Guinée que de prendre la retraite administrative, politique et économique à cet âge étant entendu tout l’investissement que le peuple a fait sur moi et que la République a fait pour moi. Il faut bien apporter sa contribution», a-t-il estimé.
L’ancien Premier ministre a déclaré avoir été sollicité par plusieurs partis politiques. «On n’a pas forcément besoin de mettre un parti politique en gestation. On peut se lever quand on a les ressources humaines (…) il y a des partis qui m’ont demandé de venir pour être membre ou pour diriger. Je suis en train d’examiner pour prendre une offre qui ne sera pas corrompue».
Va-t-il rejoindre l’Ufdg, le principal parti de l’opposition guinéenne, de son ancien camarade de classe, Cellou Dalein Diallo? En tout cas, les deux ont fait les études primaires ensemble à Labé.
En plus quand Cellou Dalein était Premier ministre entre décembre 2004 et avril 2006, Tidiane Souaré a été nommé ministre des Mines. Il deviendra quelques années plus tard , Premier ministre jusqu’à la mort du général Lansana Conté.
Avant de rompre en 2014, Tidiane Souaré était conseiller spécial du président Alpha Condé. «Je ne suis plus son conseiller formel, mais c’est mon aîné et c’est le président de la République. On entretient des relations qui me permettent de lui donner mes avis sur la plupart des questions d’Etat», a-t-il souligné.
Pour l’ancien Premier ministre la finalisation des projets de développement ne doit pas servir de prétexte pour modifier la Constitution pour un 3e mandat. «Pour que notre démocratie vive et prospère, il faut que nous apprenions à respecter nos propres lois. Ce n’est pas une question des chantiers, des résultats, c’est une question des lois», a-t-il prévenu.