Une jeune femme âgée de 25 ans a perdu la vie en donnant naissance le vendredi 24 février 2018 à l’Hôpital Ignace Deen. Elle aurait été violemment battue par son mari deux semaines avant son accouchement. Ce qui lui aurait créé des complications qui lui ont coûté la vie. M. Seydou Touré, père de la victime, dit être choqué et annonce avoir porté plainte contre son beau-fils.
Après Mariam Camara et Oumou Tabara, c’est autour de la jeune Aicha Touré de payer les frais des violences conjugales. Elle était enceinte de neuf mois quand elle a été battue par son époux. Deux semaines après, elle a rendu l’âme à l’accouchement suite à des complications qui seraient causées par la bastonnade. Sous le choc, M. Seydouba Touré, le père de la défunte, est revenu sur la circonstance des faits : ‘’Quand elle a eu mal, ils ont l’envoyée à l’hôpital. Le médecin a d’abord constaté des sévisses sur son corps et a demandé à sa mère ce qui lui est arrivé, mais elle n’a pas répondu ne disposant pas d’éléments de réponse. Elle a eu des complications, une sorte de variation de tension et d’hémorragie, selon les médecins et a rendu l’âme quelques heures après l’accouchement.’’
En plus des révélations du médecin sur les blessures que portait Aicha Touré, son cousin vivant à l’étranger a envoyé des photos à sa famille expliquant qu’elle avait été battue quelques jours avant son accouchement, a révélé le père de la victime : ‘’Après l’enterrement Dimanche, mon neveu qui est à l’extérieur a eu le courage de me balancer Lundi les photos que Aicha lui a envoyé avec des traces de bastonnade et des enflures. Je lui ai demandé pourquoi c’est maintenant il me dit ça ; alors que si j’avais je l’aurais emmené ici à la maison jusqu’à son accouchement au moins. Il m’a dit que Aicha lui avait défendu de me le dire.’’
Seydouba Touré affirme que sa fille a tout fait pour cacher à la famille les violences qu’elle subissait de la part de son mari. Ce sont les copines et quelques uns des cousins de Aicha qui ont révélé qu’elle subissait des violences dans son foyer depuis qu’elle s’est mariée. Une situation que regrette le père : ‘’ Elle ne m’en parlait jamais, et disait à ses copines de ne pas me dire. Elle a voulu géré, elle est partie dans la dignité mais elle s’est fait du mal.’’
La famille a constitué un pool d’avocats et a fait une déposition à la Direction de la police judiciaire contre l’époux de la défunte Aicha. Des organisations de défense des droits de l’homme comme l’ONG MDT et la COFFIG se sont imprégnées de l’affaire pour que justice soit rendue.
Aicha avait donné naissance à un petit garçon qui pour l’instant se trouve dans les mains de sa belle famille, a a indiqué M. Touré, qui entend récupérer le gosse. Il invite tous les parents à veiller aux foyers de leurs enfants et de ne pas cautionner les violences pour éviter d’autres victimes.