L’opposition était en conclave ce mercredi 28 février au QG de l’Ufdg à Hamdallaye. Trois points étaient à l’ordre du jour. Entre autres, l’attaque contre le domicile de Cellou Dalein Diallo, l’assassinat de Boubacar Sidy Diallo et le réexamen des PV contentieux des élections communales.
Au sortir de la plénière, l’opposition républicaine àa condamné l’attaque contre le domicile de Cellou Dalein Diallo dans la nuit du mardi à mercredi dans le quartier Nongo.
Le domicile du chef de file de l’opposition victime d’une attaque.
Alhousseyni Makanera explique: «Le domicile du chef de file de l’opposition a été victime d’une attaque. Les assaillants ont tiré 3 balles. Les impacts sont visibles sur le portail principal. Il y a une balle qui a transpercé pour aller se loger dans le garage. La première fois, il a été attaqué en pleine journée par des hommes armés et organisés. Jusqu’à présent, nous attendons que l’enquête aboutisse pour que ces gens répondent devant les juridictions, mais cela reste encore lettre morte».
La décision de la Ceni
L’opposition dit avoir pris acte de la décision de la Ceni de réexaminer les procès verbaux des bureaux de vote qui font l’objet des contentieux. Elle demande, toutefois, que la présentation des preuves et des pièces à conviction se fassent devant les représentants issus de la communauté internationale et de la société civile.
Pour s’assurer d’un minimum de garantie, les opposants voudraient qu’un cadre de concertation soit préalablement défini par le Chef de file de l’opposition d’une part et du Président de la Ceni d’autre part. «C’est la Ceni qui a organisé ces élections et c’est devant elle que nous devons envoyer les preuves. Pour nous assurer du minimum de garantie, il faut que nous définissions un cadre qui peut permettre une certaine visibilité à tous les candidats et à la communauté internationale qui a fait que ces évolutions puissent avoir lieu», a expliqué Alhousseiny Makanera Kaké.
L’assassinat de Boubacar Sidy
Suite à l’assassinat du jeune Boubacar Sidy Diallo par les forces de l’ordre, les opposants ont décidé de faire du lundi 5 mars, une journée «de deuil, recueillement et de l’enterrement du jeune qui a été tué».
«Nous avons décidé que désormais, nous ferons en sorte que les crimes ne soient pas impunis. Les 50% de ceux qui ont été tués, ils l’ont été dans leurs concessions. Simplement parce qu’on pense qu’il y a une catégorie des Guinéens qui ne méritent pas de vivre et qui se retrouvent dans une contrée favorable à l’opposition», déplore Makanera.
Et le mercredi 7 mars, les femmes de l’opposition envisagent d’organiser «une marche blanche pour exiger que justice soit rendue», souligne le porte-parole qui, par la même occasion, annonce qu’un calendrier d’une série de manifestations sera dévoilée dans les prochains jours.