Assassiné dans la nuit du 16 janvier 2018 dans un village de Mandiana, l’association « Ahloul Sounah Wal Djamaa » dont pourrait être issu Abdoul Aziz Tawaydjiri, a organisé une conférence de presse le samedi 27 janvier à la maison de la presse à Conakry. Objectif, faire le point sur les polémiques qui entourent ce double meurtre survenu à Mandiana auquel bon nombre d’observateurs assimile à des actes de terrorisme.
Prenant la parole au cours de cette rencontre avec les médias, le vice-président de l’Union, Mohamed Ramadan Bah, a condamné l’assassinat « crapuleux » du Saoudien, mais aussi du chef des donzos: « L’Union des associations Ahloul Sounnah Wal Djamaa de Guinée condamne de la façon la plus ferme et la plus énergique cette tragédie et exprime son inquiétude face à l’usage des armes à feu par les civils sur des personnes non armées et pacifiques. Nous saisissons la même occasion pour condamner le meurtre du chef des donzos et nous restons convaincus qu’en aucun cas la violence ne doit être répondue par la violence ».
Par la même occasion, l’Union tient les médias responsables de la mauvaise communication qui entoure ces événements de Mandiana. «Les sujets religieux doivent être traités par les religieux. A la recherche du sensationnel, certains médias ont essayé de dénaturer le sujet. Nous demandons à tous les médias d’apporter leur contribution pour que la population puisse connaitre les circonstances des événements et de nous apporter leur soutien dans la sensibilisation», a déclaré un membre de l’Union des associations Ahloul Sounnah Wal Djamaa de Guinée.
Alors qu’il revenait de Kantebalandougou où il a animé une conférence, Abdoul Aziz Touwedjiri a été atteint par des balles dans la nuit du 16 janvier 2018. Soupçonné d’avoir commandité l’assassinat du prédicateur, le chef des donzos de Kantebalandougou a lui aussi été abattu le lendemain par un homme alors qu’il participait à une rencontre avec les autorités administratives et militaires de la région.
Le procureur de la République près le tribunal de Première Instance de Kankan, William Fernandez, n’a pas exclu de parler d’un acte terroriste dans cette affaire.