Dans un rapport rendu public ce lundi 27 août, l’Organisation guinéenne de la Citoyenneté (OGC) a présenté une statistique effrayante des cas d’accidents causés en grand nombre par les conducteurs de taxi moto à Conakry.
C’est sur le thème “Problématique liée aux accidents de la circulation en général et plus particulièrement les taxis motos dans la ville de Conakry”, que cette ONG a animé une conférence de presse pour attirer l’attention des hommes de médias et les autorités sur les cas d’accidents interminables dans la capitale guinéenne. Objectif, faire réagir les décideurs pour gérer le phénomène afin de finir avec, sinon réduire les cas d’accidents.
Vu la faiblesse des autorités de fournir des données, l’OGC s’est fait le devoir de mener une enquête sur les cas d’accidents causés par les taxis motos. Cela a donné des résultats probants.
“Il y a certains services qui n’ont même pas de données. Ils ne savent pas comment gérer ces phénomènes d’accidents”, a fait savoir Alseny Oumar Diallo, président de l’OGC.
L’ONG a fait ses enquêtes dans les Commissariats centraux des cinq communes de la capitale, dans les deux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU Ignace Deen et Donka) et les Centres Médicaux Communaux.
Dans les CHU Donka et Ignace Deen par exemple, les statistiques fournies sont entre autres:
CHU Donka: du 1er janvier au 30 juin, cet hôpital a enregistré 934 cas d’accidents sur la voie publique. Soient, 707 cas de motos et un dépôt de 25 corps. Contrairement aux voitures qui ont causé 227 cas dont un dépôt de 4 corps soit un total de 29 décès.
Au CHU Ignace Deen, du 1er janvier au 15 juillet 2018, l’ONG a effectué les enquêtes suivant les sexes et les tranches d’âges. Ce qui a donné un résultat: chez les femmes de 19 à 35 ans, 10 décès; de 20 à 50 ans, 22 décès. Et chez les enfants, de 1 à 10 ans 3 décès.
L’OGC a fait des recommandations auprès des autorités compétentes. Selon les membres, elles (les autorités) devraient veiller à la formation des conducteurs de taxis motos et procéder aussi à la réglementation de ce secteur.
“Les autorités doivent en outre revoir l’âge moyen habilité à conduire les taxis motos. Le port obligatoire des casques, des paires de chaussures fermées, et des gilets. Faire en sorte que les conducteurs évitent les surcharges…”, ont suggéré les membres.