Le régime Mohamed Bazoum du Niger a été renversé mercredi 26 juillet 2023. L’annonce a été faite par un groupe de soldats du pays à la télévision nationale.
Les putschistes ont déclaré avoir dissous la constitution, suspendu toutes les institutions et fermé les frontières du pays. Le président du Niger, Mohamed Bazoum, est retenu par la garde présidentielle depuis le début de la journée de mercredi. Cette situation intervient à quelques semaines après la nomination de Bola Tinubu à la tête de la CEDEAO. En marge de sa désignation à la tête de la plus grande institution sous-régionale, Ahmed Tinubu a déclaré:« Nous ne permettrons pas qu’il y ait coup d’État sur coup d’État ».
À cette même occasion, le président nigérian a clairement fait savoir qu’il fera preuve d’une grande fermeté face aux militaires putschistes qui dirigent les transitions en Guinée, au Mali et au Burkina Faso.
Dans la journée du mercredi (jour du putsch au Niger), la CEDEAO dirigée par Bola Tinubu a condamné de la manière la plus “vigoureuse” la tentative de coup d’État qui était en cours. Cela n’a pas dissuadé la garde présidentielle de prendre le pouvoir.
La CEDEAO qui affiche sa volonté de faire respecter la démocratie dans la sous-région s’est fait avoir une fois encore. Au lieu d’empêcher le coup d’État, l’instance sous-régionale se retrouve à devoir négocier avec les putschistes pour obtenir la liberation du désormais ex-président du Niger.
Selon nos informations, le président du Bénin, s’est envolé d’Abuja, tôt ce jeudi 27 juillet 2023, à destination de Niamey. Il a été mandaté par le président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, pour mener la médiation avec les militaires.
Sur les 16 pays de la sous-région, 3 (Mali, Guinée , Burkina Faso) plus maintenant le Niger sont dirigés par les militaires. À cette allure, l’Afrique de l’ouest, en proie à l’insécurité au Sahel, risque d’être déstabilisée profondément.