Après l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia où il a animé un panel sur la renaissance africaine, l’ancien président Sud Africain Thabo Mbeki a été reçu ce vendredi à l’ambassade de la Guinée Bissau à Conakry.
A cette occasion, il a eu des échanges avec l’ambassadeur Bissau guinéen autour de ses ambitions pour la renaissance du continent africain.
Le Colonel à la retraite Sékou Manet a saisi l’opportunité pour expliquer à l’ancien président sud-africain les conditions dans lesquelles Amilcar Cabral a été assassiné à Conakry dans les années 1973, alors qu’il oeuvrait pour l’indépendance de son pays.
“J’ai rencontré Amircal Cabral lorsqu’il voulait l’indépendance de la Guinée Bissau. Nous étions ensemble jusqu’à son assassinat. Il a été assassiné le 20 janvier 1973 à 22h45 minutes dans la capitale. Il était à la frontière et il a décidé de rentrer à Conakry avec trois (3) de ses collègues”, a expliqué Colonel Manet compagnon de Amircal Cabral.
“Le soir il avait une invitation du feu Ahmed Sékou Touré où il est parti avec sa femme et ses enfants. Avant son arrivée, il a trouvé que sa résidence était envahie par l’armée régulière de la marine nationale. Entre temps, il est venu garé sa voiture, il est rentré dans la maison, de là-bas il est parti dans son bureau. C’est en sortant que le chef des opérations l’a interpellé. Il dit venez on a besoin de vous. Cabral a crié, il dit non quand vous voulez me voir venez ici on va discuter ensemble. Par son refus on l’a pris de force on lui a dit soit tu nous suis où on te tue. Il a répondu je préfère que vous me tuer ici. De discussions en discussion, ils ont tiré sur lui avec trois balles au niveau du ventre”, a-t-il témoigné.
Poursuivant, Colonel Manet explique que son compagnon Cabral a subi une opération pour extraire les balles qui étaient dans son corps. Mais malheureusement, le fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-vert a succombé à ses blessures.