La Cour des répressions des infractions économiques et financières (CRIEF) a ordonné la saisine conservatoire des biens immobiliers de l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura.
Ce jeudi 27 avril 2023 les avocats du prévenu Bangoura étaient devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction pour contester la décision. Au sortir de cet entretien avec les juges de cette cour, Me Facinet Soumah un des avocats de l’accusé a estimé que cette mesure a été dit-il « illégalement prise puisqu’il n’y a eu aucune audience préalable alors que notre code de procédure pénale est bâti autour du principe de la contradiction », a-t-il indiqué.
Il affirme d’ailleurs, qu’à l’intérieur de cette ordonnance de la chambre d’instruction, les dispositions de la loi sur la corruption ne correspondent pas à ce qui a été dit par le parquet : « Au cours des débats, il ressort que l’ancien président de la Cour constitutionnelle Mohamed Lamine Bangoura touchait 75 millions de francs guinéens comme salaire. Et, il était le seul héritier de son père. Monsieur Bangoura n’a détourné aucun bien immobilier parce qu’il y a certains biens qu’il a acquis avant qu’il ne soit président de la Cour Constitutionnelle… Ce sont des infractions non fondées. »
L’affaire est renvoyée au 4 mai 2023, date à laquelle les juges de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction vont statuer sur cette demande de « levée de la saisie conservatoire ».
Pour rappel, Mohamed Lamine Bangoura est poursuivi pour des faits présumés de « détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de corruption, blanchiment de capitaux et complicité ».