Après le communiqué de la CENI rendu public dans la soirée du 26 février sur une possible négociation entre elle et les parties prenantes aux élections, le président de l’UFDG a prévenu sur le maintien du mot d’ordre de manifestations, jusqu’à la satisfaction de leurs plaintes.
Lors de son intervention sur les ondes de la radio Espace, dans la matinée de ce mardi 27 février, le chef de file de l’opposition a indiqué que les manifestations vont continuer: “On n’arrêtera pas les manifestations tant que justice ne sera pas faite, c’est -à-dire que les procès verbaux établis à l’issue des élections ne peuvent pas être mis dans l’eau”. Ce, malgré la perche tendue par la CENI et le pouvoir en place, sur un possible examen des revendications de l’opposition.
“On ne peut pas rester comme ça, on ne peut plus continuer à travailler, et participer à des élections, lorsque vous êtes convaincus à l’avance que le pouvoir vous prendra vos suffrages en violation flagrante des textes de loi”, a-t-il insisté.
Confirmant avoir discuté avec le président de la République, le médiateur de la République et le ministre Tibou Kamara, le président de l’UFDG a expliqué le problème sur la faillite des institutions. Pour lui, ” rien ne peut se régler en dehors du président de la République. On m’a dit qu’ils se sont engagés à regarder les pièces à convictions dont nous disposons, si c’est fondé on va procéder à la correction”.
A la question de savoir si cette nouvelle procédure est en accord avec nos textes de loi, il répond: “On est sorti du cadre juridique. Si l’institution judiciaire a failli, si on trouve une solution technique ou politique pour que les résultats des urnes soient reconnus, nous on a plus de problème”.
Cellou Dalein précise que ” cette fois-ci on acceptera pas tant que nos revendications légitimes et pertinentes ne seront pas satisfaites. Faute de ça, on continuera à revendiquer par tous les moyens légaux et par la rue bien entendu, puisque la justice n’a pas donné de résultats.”
Restant sur une position sceptique par rapport aux rencontres prévues entre eux et la CENI dès le 1er mars, le chef de file de l’opposition a demandé à ses militants et tous ceux qui sont épris de justice de “rester mobilisés et de suivre l’appel de l’opposition. Nous allons voir quelle opportunité nous offre la CENI. Si c’est dans l’intention de corriger les fautes, on va aller à une paix durable”.