C’est pour, dit-il, promouvoir la paix en Guinée, prôner le dialogue et discuter de l’avenir de l’opposition que le nouveau chef de file de l’opposition parlementaire a entamé une tournée dans les états-majors des partis politiques et certaines institutions de la République.
Mais cette initiative de l’honorable Mamadou Sylla est diversement appréciée au sein de la classe politique guinéenne.
S’exprimant sur le sujet ce mercredi 27 janvier 2021, le président du parti Union pour le progrès de la Guinée (UPG) a émis le doute sur la “légitimité” du chef de file de l’opposition à conduire une telle démarche.
Selon Jaques Gbonimy, le statut du chef de file reconnu récemment à Mamadou Sylla par l’Assemblée nationale ne fait pas l’unanimité même au sein de l’institution.
«Je pense qu’il n’a pas la légitimité qu’il faut pour mener cette démarche. Est-ce que d’abord dans son propre camp à l’Assemblée il a l’assentiment des autres?», s’interroge-t-il
«Je pense que Mamadou Sylla a beaucoup plus à chercher par rapport à sa légitimité que de parler d’une démarche pour mettre l’opposition dans le sens réel de la démocratie», tente-t-il de répondre
Sur la question du dialogue, même si cet allié de Cellou Dalein Diallo ne s’y oppose pas, mais Jacques Gbonimy exprime son inquiétude sur l’application des conclusions issues de ces dialogues.
«Aucun Guinéen ne s’oppose au dialogue, mais l’expérience du passé prouve que le dialogue n’a pas de sens en Guinée. Parce que si c’est pour aller se rencontrer, dire des choses qui ne seront jamais appliquées, je ne vois pas l’intérêt du dialogue», s’est justifié l’ancien commissaire à la CENI.