Ce à quoi les Guinéens s’attendaient est finalement exprimé. Devant les militants de son parti à New-York, Alpha Condé les a exhorté à s’enrôler dans le but d’aller voter en vue de doter le pays d’une nouvelle constitution. Mais, le Chef de l’État avec son projet de référendum seront en face d’une opposition mixte composée des acteurs politiques, de la société civile et le FNDC.
Le champ serait probablement rude dans ce combat politique qui opposerait Alpha Condé à ses adversaires dans les prochains jours. Après cette sortie expresse pour proposer un référendum aux Guinéens, les voix n’ont pas retarder à se faire entendre. Leaders politiques et acteurs de la société civile menacent de se constituer en sacrifice démocratique pour empêcher le premier président démocratiquement élu en Guinée, de s’octroyer un troisième mandat.
Quel stratagème prévoient l’opposition et le FNDC pour affaiblir le projet?
Certains caciques de l’opposition se tiennent déjà prêts pour affronter Alpha Condé. Vraisemblablement, ils l’attendent sur un terrain de débats houleux. Encore, le peuple serait le seul maître.
Dans les différents camps, on retrousse déjà les manches, parce que les hostilités sont enfin lancées. «Nous allons nous retrouver très rapidement au FNDC pour décider des actions que nous allons mener pour s’opposer à cet assassinat programmé de notre Démocratie», a menacé Cellou Dalein Diallo, Chef de file de l’opposition et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
«Ce n’est pas en changeant ou en modifiant la constitution que les miracles vont tomber du ciel pour apporter le bonheur aux populations qui n’ont que trop souffert», fustige le président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES). En plus de qualifier le bilan d’Alpha Condé de catastrophique, Dr Ousmane Kaba soutient qu’il ne voit aucune urgence qui pourrait justifier la décision du Chef de l’Etat de doter la Guinée d’une nouvelle constitution.
Pour lui, les Guinéens ne devraient aucunement s’associer à ce “crime constitutionnel”.
Les consultations nationales ont été entamées par le Chef du gouvernement comme recommander par le président de la République, il y près de trois semaines. Alors que ces activités sont en cours, Alpha Condé a joué une sorte de défiance.
«Ça veut dire que l’avis du peuple ne l’intéresse pas. Parce que pendant que le premier ministre est en train de consulter les gens, le président Alpha, lui-même a donné les résultats .Tout ce qui l’intéresse c’est son avis. Il a voulu juste se donner une certaine légitimité en demandant au PM de rencontrer les gens. Le minimum de respect qu’il pouvait accorder pour Kassory, c’était de patienter jusqu’à la fin des consultations avant de prendre la décision», a s’interroge soulevé Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG.
La stratégie d’aller vers le référendum était déjà mise à dessein, apprend-t-on chez Bloc Libéral. «On savait déjà qu’on est en train d’aller vers un référendum sur une nouvelle Constitution. Alors ça nous simplifie les choses. Tous ceux qui doutaient, maintenant le doute doit être écarté et il faut qu’on fasse, face à la réalité», rassure Dr Faya Lansana Millimouno.
«Nous disons au peuple de Guinée, levons nous et mettons fin à cette recréation», interpelle le président du BL
Les citoyens quant à eux, se retrouvent dans un combat d’idées entre deux attitudes qui tend à être une doctrine : Alanmanè (le projet de nouvelle constitution ou référendum réussira, en langue Soussou) et Amoulanfé (le contraire).