C’est un projet qui vise à appuyer la justice à résorber les nombreux cas de détention préventive prolongée qui a été lancé mardi 25 septembre à l’hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. L’initiative est de l’ONG «les Même Droits pour Tous» qui compte favoriser l’accès à la justice pour les personnes vulnérables à travers la mise à disposition desdites personnes de centres d’informations juridiques et judiciaires.
La justice pénale en Guinée certes connait des avancées, cependant, il existe quelques problèmes au niveau de la détention notamment. Même situation aussi entre certains acteurs de la chaîne pénale. C’est ce qui interpelle l’ONG «les Même Droits pour Tous» qui veut apporter sa contribution à ces cas.
«La durée de mise en oeuvre de ce projet s’étend sur 15 mois, avec un appui technique et financier de OSIWA à hauteur de 70.000 dollars. C’est un projet qui va s’exécuter dans deux régions: Conakry et Kankan», annonce Adriens Tossa, coordinateur national de l’ONG les Même Droits pour Tous (MDT). Il ajoute que ce projet vise principalement à réduire les cas de détention préventive prolongée dans les maisons de détention dans le pays. Ensuite, faciliter la collaboration entre deux acteurs importants de la chaîne pénale que sont les magistrats et les officiers de la police judiciaire.
La rencontre a connu la participation des agents de la gendarmerie et des Officiers de la Police Judicaire (OPJ), des juristes et acteurs de défense des droits humains, en plus, des détenus ne pouvant pas s’offrir les services d’un avocat, les victimes de violences basées sur le genre, et la priorité sera donnée aux personnes se trouvant dans des cas de détention préventive prolongée.
«Les détenus sont des êtres humains quelques soient les fautes qu’ils aient pu commettre, ils ont le droit d’être protégés par la loi. Comme la Guinée a signé la plupart des conventions, il est tout à fait normal que nous soyons les premiers à les faire respecter. Nous avons des procédures d’alerte que nous mettons en mouvement à chaque fois que besoin se fait sentir. Nous alertons les autorités compétentes pour leur dire attention, il y a tel nombre de détenus préventifs et c’est le lieu d’évacuer le plus rapidement possible», a expliqué Charles Victor, directeur national de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.
Le représentant du ministre de la justice à cette cérémonie reconnait que ces cas de détention préventive s’explique par le fait que la maison centrale de Conakry ne répond plus aux normes. Il promet néanmoins que le département prendra des mesures idoines afin de mettre fin à cela.