Après un séjour d’une courte durée, le médiateur de la CEDEAO a quitté Conakry le week-end dernier. Au cours de sa mission, l’ancien président béninois n’a rencontré que la junte au pouvoir et des institutions diplomatiques en Guinée. Une démarche vivement critiquée par la classe sociopolitique dans le pays, qui estime avoir été ignorée.
Le président de l’UDRG ne partage pas les avis de ses pairs de la classe politique, sur le court séjour de monsieur Yayi. Il signale que le médiateur de la CEDEAO avait un court agenda.
«Le terme médiateur, on peut le comprendre et l’interpréter différemment. Mais en réalité, le médiateur de la CEDEAO est le fondé de pouvoir des chefs d’Etat de la CEDEAO qui envoient cet émissaire pour les représenter et discuter avec les autorités de la transition, c’est son rôle premier. Le médiateur de la CEDEAO, c’est d’être l’interface qui discute avec les autorités d’un pays et qui rend compte au sommet des Chefs d’Etat, des résultats qu’il aura obtenus, telle est sa première mission. Deuxièmement, le contexte du pays peut favoriser en plus de cette mission de faire d’autres missions de contact, d’échange, d’approfondissement pour étaler et argumenter les points de vue qui seront défendus. Et ensuite, transmettre aux chefs d’Etat de la CEDEAO, le point de vue de certaines catégories socioprofessionnelles et politiques», a-t-il expliqué ce mardi 26 juillet, dans l’émission ‘’Espace Expression’’, chez nos confrères de la radio Espace.
«En ce qui concerne la Guinée, on a pris du retard par rapport à la mise en force des discussions entre notre pays et l’instance régionale. Le médiateur, actuellement vit un agenda très court. Dans une première approche, c’est de rencontrer les autorités et dans la seconde, je suis sûr ça sera l’occasion de rencontrer tous les acteurs sociopolitiques pour échanger et expliciter les points de vue», a-t-il conclu.