La crise syndicale née de la hausse du prix de carburant qui secoue la Guinée depuis près d’un mois prend de l’ampleur. Cela implique le médiateur de la République qui invite les forces sociales et la centrale syndicale autour de la table de négociations. Ces dernières acceptent mais avec conditions.
Mohamed Saïd Fofana était accompagné de certains membres des Institutions et des religieux. Il portait les messages de médiation dans ladite crise déclenchée par les forces sociales et la centrale syndicale. Objectif, plaider pour le retour de ces dernières sur la table de négociations.
“Les syndicats m’ont fait l’honneur de m’inviter à leur siège pour me dire qu’ils sont prêts à aller sur la table de négociations. Qu’il soit politique ou du gouvernement, chacun aspire au bonheur de ce pays. Toutes les parties que j’ai rencontrées ont exprimé leur souhait de revenir sur la table de négociations”, selon Mohamed Saïd Fofana.
La centrale syndicale, par la voix de Mamadou Mansaré et les forces sociales sont bien prêtes à y retourner, mais il va falloir exhiber tout ce qui semble être cachés.
“Suite aux derniers événements qui se sont passés, nous avons expliqué notre surprise en ce temps, que de tels actes peuvent se produire. Nous sommes prêts à retourner sur la table de négociation mais cette fois-ci, que tous les sujets soient mis sur la table sans tabou…”, a signalé le secrétaire général adjoint de la CNTG.
Mamadou Mansaré a persisté sur ce propos, “on va décortiquer le budget de l’Etat. Et après avoir vu tout ce qui est à voir, maintenant on va négocier”, raconte-t-il.
D’aucuns ont commencé à se décourager de la lutte menée par ces syndicats. Pour certains citoyens, ce combat pour la baisse du prix de carburant à 8.000 n’aboutira pas.
Mamadou Mansaré rassure: “Nous sommes conscients de nos argumentaires et nous avons tous les documents. On sait à combien le litre ou la tonne de carburant vient. Nous demandons au peuple de nous faire confiance. Nous sommes membres fondateurs de cette République, de cette démocratie(…). Nous ne décevrons pas ce peuple. Peut-être, lui, il peut nous lâcher. Nous, nous ne le lâcherons pas”.
Ce retour des forces sociales et la centrale syndicales annulerait-il le mot d’ordre de grève et l’interdiction du service minimum? “Non!”, précise Mamadou Mansaré.
“La grève n’est pas levée. Nous maintenons cette position. Cela ne nous empêche pas d’aller sur la table avec tous nos argumentaires, défendre notre position face au peuple et face à la nation guinéenne”.
Selon les informations reçues de cette source, le galon se vend en Sierra Léone au marché parallèle à 8000 leones qui équivaut à 8700GNF.
L’on se demande si cette réalité pourrait faire fléchir le gouvernement guinéen afin de revenir sur sa décision de baisser le prix du carburant à 8.000 le litre à la pompe.