Poursuivi pour atteinte à la défense nationale, Moussa Moise Sylla, Directeur de Espace TV et animateur de l’émission «les Grandes gueules», devait être à la barre ce lundi 26 mars 2018. Mais l’audience a été renvoyée au 30 mars prochain. C’est la énième fois que cette audience est reportée. Et cela fait mal au journaliste de Hadafo Médias et son avocat, Me Salifou Béavogui.
Au sortir de la salle d’audience, après avoir appris que le procès est renvoyé à une date ultérieure, Me Salifou Béavogui, a exprimé son mécontentement suite à cet énième renvoi : «Chaque fois que nous avons rendez-vous avec le tribunal, nous répondons présent. Et le renvoi ne vient jamais de nous. Ces multiples renvois commencent à devenir de trop. Aujourd’hui par exemple, Moussa Moise n’a pas pu travailler. Il n’a pas pu prendre part à l’émission de ce lundi. Moi-même qui vous parle, je n’ai pas pu m’occuper d’autres choses depuis ce matin. L’audience est renvoyée comme ça pour le vendredi 30 mars sans savoir profondément les motifs. Nous avons simplement entendu que les gardes pénitentiaires seraient en grève et que la sécurité ne serait pas là.»
Sur les raisons du renvoi de cette audience de ce lundi, Me Béa explique : «L’audience est renvoyée comme ça pour le vendredi 30 mars sans savoir profondément les motifs. Nous avons simplement entendu que les gardes pénitentiaires seraient en grève et que la sécurité ne serait pas là.»
Quant à Moussa Moise Sylla, si la justice pense que ce procès c’est pour lui faire perdre sa sérénité ou son engagement, c’est peine perdue : «J’aime bien la justice guinéenne, mais pas au point d’y passer toute ma vie. Je ne comprends pas pourquoi tous ces reports. Quand vous avez des preuves pour poursuivre quelqu’un, vous vous mettez dans une sorte de diligence pour que le procès se tienne. Mais cette épée de Damoclès, si c’est fait exprès pour que je perde ma sérénité, ma façon de travailler, ma liberté de presse ou la ligne éditoriale, je pense que c’est perdu d’avance.»