Aussi pointé du doigt par bon nombre d’observateurs d’être à la base des tueries dans les manifestations, le parti au pouvoir par la voix du responsable de la jeunesse rejette les accusations portées sur le Rpg Arc-en-ciel. M’Bany Sangaré signale que le Rpg n’est non seulement pas violent, et ne se reproche de rien.
Un jeune tué par balle à Cosa et la vitre du véhicule du chef de file de l’opposition perforée par un projectile pour certains et pour d’autre, par une balle réelle. Tel a été le bilan remarquable de la marche de l’opposition républicaine mardi.
En attendant la version si possible d’un expert en balistique pour prouver la véracité des faits, les uns et les autres se rejettent les responsabilités.
Accusé par le camp rival d’être auteur de ces dérapages, le parti au pouvoir rétorque avec force en niant ces allégations. Le responsable de la jeunesse du Rpg Arc-en-ciel affirme que les cas de tueries au cours des manifestations sont internes, c’est-à-dire au sein même des manifestants. Car, croit-il, certains militants de l’opposition seraient armés et auraient fait usage de leurs armes contre les forces de l’ordre.
«Ils s’entretuent là-bas et ils accusent le pouvoir», évoque énergiquement M’Bany Sangaré.
Ce responsable du Rpg a rappelé l’assassinat de Mohamed Koula Diallo, journaliste tué au siège de l’UFDG en 2015. M’Bany Sangaré l’a fait pour fortifier ses arguments et faire croire à l’opinion nationale et internationale le caractère non violent de son parti tant décrié.
«Est-ce qu’il n’y a pas eu un journaliste tué au siège de l’UFDG un jour?», pose-t-il la question au journaliste de notre rédaction avec nervosité.
«Les forces de l’ordre qui sortent ne sont pas armées. C’est des gens qui n’ont que des armes conventionnelles (matraques et gaz lacrymogène)», soutient M’Bany Sangaré.
Etes-vous d’accord que les enquêtes indépendantes soient ouvertes comme l’autre camp (opposition)?
«Mais bien sûr, nous sommes d’accord», rassure-t-il. «Parce que le RPG ne se reproche de rien!», reconnait le responsable de la jeunesse du Rpg Arc-en-ciel.
Il rappelle que dans les manifestations récentes à Kindia, certains jeunes auraient fait usage des armes blanches. «Mais personne n’ose dire cela», déplore M’Bany Sangaré.
Au soir de cette marche réprimée par les forces de l’ordre, le parquet général s’est autosaisi en ouvrant une enquête pour situer les responsabilités de ces dérapages.