De dénonciations aux condamnations, l’élu uninominal de l’UFDG à Gaoual, Ousmane Gaoual Diallo affiche un air de désolation, après la présumée tentative d’assassinat du président de son parti, Cellou Dalein Diallo.
Il réclame ainsi justice pour toutes les violences commises ce 23 octobre 2018, lors de leur marche interdite et toutes celles qui ont précédé.D’une voix ferme mais inquiète, Ousmane Gaoual a brandi des “preuves” pointant l’État comme instigateur de la ” balle” qui a touché la voiture du chef de file de l’opposition, au rond-point de la belle-vue ( 1,5 km de son domicile).
Ses accusations se basent sur ” le fait de voir l’armée d’abord à la veille nous faire un communiqué inhabituel, pour dire qu’il confinait les militaires, laissait déjà présager que quelque chose d’extrêmement grave se préparait pour nous, parce que c’est inhabituel” a-t-il expliqué au micro de nos confrères d’Espace FM, ce 24 octobre. La deuxième chose c’est “les déclarations du Premier ministre qui dit qu’il préfère l’ordre à la loi, et pire c’est la sécurité qui enchaîne que: ceux qui vont sortir vont être matés, et l’empressement du procureur général de dire que c’est une manifestation interdite“.
Pour le député de Gaoual, la “tentative d’assassinat” est commanditée par le président de la République. Cela ne saurait se justifier autrement puisqu’il “ n’y a personne dans ce pays hormis Alpha Condé pour ordonner ce type d’attaque, garantissant l’impunité aux forces de défense et de sécurité” selon ses propos.
“Non seulement nous allons réclamer le respect de la loi et l’exigence d’une justice, aussi nous devons faire barrage à tous les extrémistes, de quelques bords qu’ils soient, mais est-ce qu’on peut éliminer les extrémistes si on ne donne pas la force à la loi” a-t-il dénoncé. Pour ainsi mettre le pays à l’abri du précipice, qu’il annonce, cet autre acteur d’opposition appelle “chacun au-delà de toutes les polémiques“, à exiger de la force publique ” de ne pas être au service d’un camp“.
“lorsqu’une manifestation est interdite L’État a les moyens de traduire devant la justice ceux qui violent l’interdiction, c’est cela la loi. Même si l’interdiction était fondée lorsque vous violez la loi, la réponse de l’État ne doit pas être une arme de guerre” a enfin lâché Ousmane Gaoual Diallo.