Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte au Niger qui a renversé Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023, accuse la France de soutenir activement les groupes terroristes actifs au Sahel.
Ces dernières années, le Sahel est confronté aux problèmes de djihadismes. Plusieurs groupes terroristes sèment la terreur, tuent, décapitent au Mali, au Burkina Faso, au Tchad, ainsi qu’au Niger et au Nigéria. Dans cette situation qui est devenue un problème sous-régional, la junte nigérienne accuse les autorités françaises d’être à la manœuvre.
Lors de la 78e session de l’assemblée générale des Nations-unies qui s’est tenue du 19 au 22 septembre 2023 à New York, les représentants du Niger, désignés par la junte, n’ont pas eu droit à la parole. Pour les autorités militaires nigériennes c’est la France en complicité avec deux chefs d’Etat francophones d’Afrique de l’Ouest, qui a empêché cette prise de parole pour éviter d’être dénoncé.
Le CNSP indique que son représentant allait dénoncer avec preuve à l’appui le soutien de la France aux djihadistes qui opèrent au Niger et au Sahel, en général.
«La France de Macron ambitionne désespérément de délégitimer et d’isoler le Gouvernement du Niger en s’opposant à la prise de parole de nos dignes représentants dans cette instance mondiale […] pour apporter les éléments de preuve quant à son soutien actif aux groupes terroristes qui menacent la sécurité du Niger et de l’ensemble du Sahel», a accusé vendredi 22 septembre 2023, le CNSP dans un communiqué.