Une rencontre d’échanges a regroupé les parties prenantes du projet Simandou sur le développement du contenu local, vendredi 24 juin 2022, dans un réceptif hôtelier, à l’occasion de la ‘’Journée Simfer-Contenu Local ou Journée des Fournisseurs’’.
Le but de cette journée était d’ouvrir la voie à une future collaboration avec les entreprises et entrepreneurs locaux afin de se préparer pour répondre au mieux les critères de sous-traitance de Rio Tinto Simfer dans le cadre du développement du projet Simandou, selon les organisateurs.
Le Directeur général de Rio Tinto, prononçant son discours de circonstance, a indiqué qu’avec une durée d’exploitation d’environ 30 ans, le projet Simandou deviendra l’un des projets phares de la Guinée. Ainsi, il témoignera de la solidité et de la réussite du partenariat public-privé à grande échelle et jouera un rôle de catalyseur pour la croissance et investissements futurs, a-t-il ajouté.
A propos de la thématique du jour, Géraud Moussarie a laissé entendre que pour maximiser les retombés du projet pour la Guinée, «le contenu local doit être au cœur de notre stratégie de développement. Rio Tinto et ses partenaires sont fermement engagés à travailler avec les entreprises locales dans toutes les régions où nous évoluons pour construire ensemble le tissu industriel de demain. Pour ce faire, nous souhaitons accompagner nos futurs partenaires pour qu’ils soient en mesure de répondre de la meilleure façon aux attentes à venir et c’est un travail de longue haleine. Nous sommes résolus à les accompagner dans ce parcours.»
Aux fournisseurs, le DG de Rio Tinto Simfer a invité à améliorer leurs procédures et standards internationaux, afin de créer des opportunités «non seulement chez Rio Tinto et nos partenaires, mais également à travers le secteur minier. Le projet Simandou permettra donc aux entreprises guinéennes de grandir au-fur et à mesure. Nous avons tous en effet, un rôle dans cette transformation. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative d’organiser cette journée dédiée au contenu local pour vous écouter, comprendre les difficultés auxquelles que vous pouvez faire face, qu’on puisse partager vos défis et nous serons ainsi en mesure de définir une stratégie de contenu local, pertinente et adapté aux règles de la Guinée.»
En ce qui concerne le contenu local, il s’agit d’une obligation des sociétés minières, a insisté le ministre des Mines et de la Géologie. Il a par ailleurs signalé que pour donner un permis, c’est une obligation pour l’Etat après l’examen quand toutes les conditions sont remplies, «mais aussi le contenu, le respect du contenu local, des relations communautaires, c’est aussi une obligation pour les entreprises minières. Malheureusement, l’Etat guinéen n’a jamais su jouer son rôle, et c’est ce qui a commencé. Il faut que les sociétés comprennent que la vraie valeur ajoutée d’une mine, c’est à travers la responsabilité citoyenne de la société elle-même. Donc au sortir d’ici, j’espère recevoir des responsables de ces sociétés organisatrices, une base de données des entreprises 100% guinéennes capables des aspects techniques de rendre service de quelque nature que ce soit à ces deux entreprises (Winning Consortium Simandou et Rio Tinto Simfer) dans l’exécution du mégaprojet minière de Simandou y compris des rails et le Port de Moribaya à Forecariah. Donc nous au niveau gouvernemental, nous avons déjà donné des bases. Nous voulons donner la chance à nos partenaires de créer de leur», a fait savoir Moussa Magassouba.
«Nous sommes là pour que la classe moyenne soit créée dans ce pays. Et cela ne se passe pas par le boulot, être un simple employé. Il faut que l’entreprenariat des jeunes soit une réalité. Et le secteur minier qui est la colonne vertébrale de notre économie nationale soit le tremplin pour exécuter le contenu local dans sa globalité…», a martelé le ministre.