Le président du Parti des démocrates et de l’espoir (Pades), Dr Ousmane Kaba, redoute les conséquences sociopolitiques que peut causer le retard de l’installation des conseillers communaux près de 5 mois après les élections du 4 février dernier.
Dr Ousmane Kaba se présente comme étant «l’une des plus grandes victimes de la fraude électorale massive organisée lors des dernières élections communales. Nous avons dénoncé, stigmatisé ce scrutin. Nous avons été les premiers à préconiser l’annulation des élections pour cause de fraude massive. Nous n’avons pas été écoutés et nous ne sommes pas du tout surpris que nous soyons dans l’impasse aujourd’hui parce qu’il faut s’assurer que les résultats d’une élection reflètent la volonté du peuple. Je ne suis sûr que ce soit le cas».
Sortir de l’impasse
Tout en admettant que «l’annulation totale du scrutin était une solution radicale», mais, souligne le député, elle avait le mérite d’éviter l’imbroglio politique actuel du fait du retard de l’installation des élus locaux plus de 4 mois après le scrutin. «On a pensé qu’on peut trouver une solution dans ce dialogue avec quelques acteurs politiques. Aujourd’hui, je ne vois pas de solution. Il faut attendre pour voir comment tout cela va déboucher».
Risque de télescopage électoral
«Je vois que nous allons vers une situation difficile où il y a télescopage entre les deux élections puisque les communales ne sont pas tout à fait achevées et on n’a pas pu encore installer les conseillers communaux. De l’autre côté, il faut bien préparer les élections législatives puisque cette Assemblée arrive à la fin de sa législature. Il y a un véritable problème que vous et moi constatons sur le terrain politique. On va faire des discussions pour voir comment tout cela peut évoluer. Mais aujourd’hui, on est dans l’impasse», fait il constater.
Il previent que la situation pourrait devenir plus compliquée puisque la loi sur la Ceni qui n’a pas encore été présentée au Parlement, l’audit du fichier électoral sont des points à régler avant les législatives dont la date suscite un autre désaccord de la classe politique.