Si autre fois le football guinéen était au dessus du celui de plusieurs pays africains dont la Mauritanie, aujourd’hui nous assistons à une phase de mutation très importante. La défaite (2-1) du Syli national A face aux Mourabitounes fin mars en amical et la récente élimination des juniors dans la course aux qualifications pour la CAN-U20 Niger 2019 (0-1 à l’aller, 3-2 au retour) par la même nation, en sont des parfaites illustrations.
Massa Diarra, deuxième personnalité de la Fédération mauritanienne de Football, en séjour de travail à Conakry la semaine dernière, a donné son avis sur l’évolution de la Guinée dans le domaine footballistique.
Le Vice-Président de l’instance dirigeante du football mauritanien s’est d’abord souvenu des légendes du football du pays : « Le football guinéen avait son nom. Il était un exemple en Afrique. J’ai un peu vécu l’ancienne génération des Chérif Souleymane, Petit Sory. Je les ai côtoyés avant qu’ils ne lâchent, parce que j’ai été international chez moi. C’est des périodes où on encaissait des 11-0, 10-0. En ce temps, eux ils (les footballeurs guinéens) étaient au top ».
Mais même si le passé du football guinéen est reluisant aux yeux de l’ex international mourabitoune, la situation actuelle aussi ne l’échappe pas. « Aujourd’hui le football guinéen a ses hauts et bas. Je ne dirais pas qu’il a régressé, mais je dis que tout le monde a évolué. En équipe A je sais que vous avez une bonne équipe, donc ça c’est un peu technique, je ne peux pas me mêler, mais je sais que le niveau n’est plus comme autre fois où il avait la suprématie. Le football guinéen est respecté mais pas comme avant », conclut, celui qui fut pendant huit (8) ans, le Secrétaire général de la Fédération mauritanienne de Football.
Si le football mauritanien est aujourd’hui dans une véritable logique d’émergence sur le continent, c’est bien grâce à la volonté politique de ses dirigeants et à la valorisation des talents locaux. Une démarche dont les administrateurs du foot guinéen doivent bien s’inspirer.