Dans le cadre de la reprise du dialogue politique inter-guinéen, les Forces vives de Guinée ont déposé la liste de leurs représentants qui vont discuter avec le Premier ministre et les autorités religieuses sur les préalables posés par les acteurs politiques.
Au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), qui sera représentée aux négociations par Aliou Condé secrétaire général du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les attentes sont grandes.
Dr Edouard Zotomou Kpogomou, un des responsables de cette alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo exprime ses attentes. «Comme nous l’avons toujours dit, nous avons des préalables qui ont été remportés par mille et mille manières. Mais ce qui est important dans ça, c’est la constance dans ces préalables », estime cet acteur politique.
Poursuivant, le leader de l’UDRP fustige l’attitude des personnes qui critiquent la position des acteurs des Forces vives face à cette question du dialogue politique. « Nous, nous pensons que c’est plutôt une bonne disposition de dire que voici nos préalables vu que dans ces conditions-là, nous sommes en train de parler de la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour que la transition soit apaisée. Et qui parle de transition parle effectivement d’une gestion consensuelle. On ne doit imposer quoique ce soit parce que si vous le faites vous allez créer des réticences ailleurs. Nos préalables ont été ventilés à plusieurs niveaux. Maintenant, si on pense que ce sont des préalables qu’on ne peut pas prendre en compte cela veut dire qu’il n’y a pas de volonté politique pour la résolution de la crise ».
Les multiples reports des dernières manifestations programmées ont été mal compris par certains citoyens. Ce membre de l’ANAD justifie ce qui a poussé les Forces vives à accepter la médiation des chefs religieux.
« Nous savons qu’ils sont l’interface entre nous et les autorités de la transition. Si nous refusons de répondre à leur appel, toute la communauté sera braquée contre nous pour dire que c’est nous qui ne voulons pas la paix. Or, c’est nous qui avons demandé le dialogue inclusif et nous avons dit qu’il faut accepter de les rencontrer. Nous sommes sûrs s’il y a des gens qui ont des agendas cachés, ces agendas vont faire surface à travers un blocage ou quelque chose d’autre. Maintenant que les religieux sont là, on leur a donné toute la latitude de transporter nos revendications au niveau du CNRD qui doit être notre interlocuteur direct. C’est à eux de jouer le jeu, s’ils ne jouent pas, ils jouent leur crédibilité », a averti Edouard Zotomou Kpogomou.