Le secrétariat exécutif pour la valorisation du patrimoine culturel Baga, a organisé ce mercredi 24 janvier 2018, une conférence sur l’organisation du premier festival D’MBA et Arts Baga. En présence des journalistes à la maison de la presse de Coléah, les organisateurs ont annoncé une vaste revalorisation de cette culture à travers toute la communauté.
Cet événement qui réunira les 23 districts du Bagataye, à Kataco, sous-préfecture de Bintimodia dans Boké, aura pour objectif de mettre en valeur l’une des sculptures les plus emblématiques de cette communauté, connue sous le nom de Nimba.
Ce festival sera pour chaque village Baga le lieu d’exposition de sa danse, d’objets d’arts, de la sculpture, de la poterie, de la vannerie, de la parure typiquement Baga en parade, de la pêche, ainsi que d’autres valeurs culturelles.
Actuellement sur la voie de la déperdition à cause de sa vente illicite depuis 1930, le masque D’MBA de son vrai nom, va pouvoir être revalorisé à travers ce festival, selon les organisateurs.
«Nous avons constaté que le masque commence à avoir une déformation qui est la propriété d’une entité. Le deuxième constat est sa transformation lucrative et même sa vente aux enchères dans les plus grands musées du monde. Avant, les gens qui détenaient ce masque le sortaient à des périodes bien données. Le regroupement de tous les Bagas en un lieu permettra de remédier au problème», a déclaré Alpha Yaya Bangoura, vice-président du secrétariat.
“Ce festival sera l’occasion pour nous de poser la première pierre du musée de Katako, mais aussi la construction d’un musée à chaque festival organisé dans un village, les années à venir“, a-t-il ajouté.
En marche pour la réclamation des dividendes au niveau des musées et celui du droit d’auteur pour la représentation de ce buste dans le billet de cent francs guinéens, l’un des organisateurs, Ignace Deen Bangoura, a souligné la nécessité de la réussite du comité de pilotage dans le programme de valorisation cette culture.
Ce buste sacré pour cette communauté, connu pour son traitement de certaines maladies comme la stérilité, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.