Tous les regards convergent ce mardi 25 novembre 2025 vers le ministère du Travail et de la Fonction publique, où une rencontre cruciale doit réunir l’intersyndicale de l’éducation et le gouvernement. Après avoir quitté la table des discussions le 19 novembre faute d’avancées notables sur leurs revendications, notamment la signature du statut particulier des enseignants, les syndicats reprennent les négociations sous la médiation du Conseil National du Dialogue Social (CNDS).
Cette journée du mardi 25 novembre est jugée déterminante. Elle constitue le dernier délai fixé par les organisations syndicales pour obtenir la signature du statut particulier, condition indispensable à la levée de la menace de grève qui plane depuis des semaines. L’intersyndicale prévient d’ailleurs qu’elle déposera un avis de grève dès ce mardi 25 novembre si le gouvernement ne satisfait pas ses revendications.
« Nous attendons des actes concrets. Ce mardi est la date butoir. Au-delà, nous tirerons toutes les conséquences », avait rappelé Aboubacar Diesto Camara, secrétaire général adjoint chargé de la communication du SNE.
Côté gouvernemental, le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique a bénéficié de cinq jours pour examiner, avec les départements des Finances et du Budget, l’ensemble des points de revendication afin de formuler une proposition à présenter au syndicat ce mardi.
Au cœur des discussions, une plateforme revendicative bien connue mais toujours pendante. L’intersyndicale réclame notamment :
la signature du statut particulier des enseignants,
le règlement de la situation des enseignants contractuels,
le cas des enseignants bloqués depuis décembre 2023,
la situation spécifique des enseignants contractuels de Conakry,
la prise en compte des enseignants non retenus au concours en pratique de classe sans statut.
À ces points s’ajoutent des revendications liées aux conditions de travail, dont les primes de préparation, de documentation, de transport et de logement.
La reprise du dialogue intervient dans un contexte sensible, à quelques semaines des évaluations du premier trimestre. En cas d’échec des négociations, le calendrier scolaire pourrait être fortement perturbé dès les prochains jours.


