«Promouvoir une Afrique qui invente ses solutions à ses propres problèmes» est le défi que se fixe la semaine de l’Afrique des solutions. Cet événement qui se tient du 23 au 28 octobre 2023 à Paris avec plusieurs innovateurs du continent est un espace de réflexion sur le futur de l’Afrique.
Durant cette semaine, plus de 1500 personnalités africaines, acteurs de la société civile, entrepreneurs, diplomates vont se pencher sur comment trouver des solutions aux problèmes du continent.
Présent à l’ouverture de cette cérémonie tenue au 16e arrondissement de Paris, l’ambassadeur de la Guinée en France, Sinkoun Sylla, a déclaré que cette première édition permettra au continent de regrouper un certain nombre de partenaires qui évoluent dans divers secteurs pour discuter de solutions aux problèmes africains. «C’est une dynamique qui se crée en faveur de l’Afrique. Cela ne fait l’ombre d’aucune des récentes crises, la Covid-19, les conflits armés et catastrophes naturelles liées au changement climatique, nous mènent au renforcement de la multipolarisation culturelle du monde. Je ne trouve rien de plus innovant et objectif qu’une telle initiative visant à anticiper des solutions pour notre Afrique dans un monde devenu de plus en plus incertain», a mentionné l’ambassadeur Sylla.
Poursuivant, le diplomate a souligné que l’Afrique en tant que pourvoyeur des matières premières, est “marginalisé” de la chaîne de valeur mondiale. «Ces récentes crises ont augmenté davantage notre vulnérabilité. Le moment est opportun pour que se mobilisent les compétences africaines de tous les domaines confondus pour que l’Afrique devienne la frontière de l’industrie mondiale et le marché mondial de demain et nous le pouvons certainement. C’est le lieu aussi d’interpeller pour qu’ils sachent que leur place est grande dans le développement de l’Afrique puisque c’est le secteur privé qui crée de l’emploi, inverse le coup de chômage et contribue à la croissance économique durable».
Abordant dans le même sens, Lamine Guirassy, le PDG du groupe Hadafo média, l’un des conférenciers, a soutenu que ce genre d’initiatives démontre que l’Afrique commence à se réveiller pour trouver ses propres solutions. « C’est un réveil de conscience parce qu’on a l’habitude de dire que ce n’est pas les autres qui viendront développer notre continent à notre place. Il faut savoir compter sur nous-mêmes. Il faudra qu’on se dise que la solution viendra de nous-mêmes. Il ne faut pas qu’on se limite à des mots, mais qu’on va en profondeur, qu’on essaie de trouver des solutions aux questions qu’on se pose».
Pour finir, le président du comité d’organisation a fait savoir que la première édition “mondiale 100% solutions” dédiée à l’Afrique a pour objectif de révéler et valoriser les initiatives de porteurs de solutions sur le continent. « Il n’y a pas mal de solutions sur le continent qui répondent à certaines problématiques. La semaine de l’Afrique des solutions est dédiée aux partenaires», a déclaré Léonce Houngbadji.
