Les avocats du Général Abdoul Cherif DIABY, les Colonels Claude Pivi et Moussa Tiégboro Camara et Blaise Goumou, craignent une éventuelle incarcération de leurs clients dans les jours à venir. Ils l’ont fait savoir ce samedi 24 septembre 2022, dans une déclaration commune.
Suivant une invitation à comparaître le Général Abdoul Chérif Diaby et les Colonels Claude Pivi, Moussa Tiégboro Camara et Blaise Goumou, ont été interrogés par les juges du tribunal ad hoc de Dixinn dans l’affaire des évènements du 28 septembre 2009, en présence de leurs Conseils, le mercredi 21 septembre.
Après cet interrogatoire, les prévenus ont reçu ce vendredi 23 Septembre 2022, une seconde invitation à l’effet de se présenter le mardi 27 septembre 2022, à 12 heures au greffe du Tribunal.
Voilà l’exploit qui amène les avocats à soupçonner le Procureur de la République près le Tribunal ad-hoc de Dixinn de vouloir, «injustement et illégalement faire incarcérer leurs clients en l’absence de tout titre de détention», ont-ils indiqué dans une déclaration commune.
Pour les avocats Me Salifou Béavogui, Me Kpana Emmanuel Bamba, Me Jean Moussa Sovogui, et Me Bomby Mara, l’article 252 du code de procédure pénale qui serait la principale motivation de cette velléité, ne donne le pouvoir ni au Procureur de la République, ni au Président du Tribunal, d’entreprendre une mesure privative de liberté à l’encontre des accusés en liberté à cette étape de la procédure.
«Le Collectif rappelle qu’il n’existe aucune ordonnance de prise de corps dans le dossier des évènements du 28 Septembre 2009. Même si par extraordinaire une telle ordonnance existerait, ce qui est loin d’être le cas, elle ne saurait être exécutée dès lors que les accusés en liberté ont librement répondu à la première invitation», ont-ils réagit.
Enfin, le collectif prévient qu’il ne tolérera aucune illégalité et se réserve le droit, d’envisager des voies de droit, pour faire sanctionner tout abus d’autorité venant de qui que ce soit. Il prévient qu’il n’hésitera pas de boycotter ce procès si les accusés libres subissent, à l’entame de ce procès, une détention arbitraire.