Neuf (9) ans après le massacre du 28 septembre, le procès ne s’est pas tenu bien qu’un comité de pilotage soit mis en place. La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) lance un appel à l’Etat pour l’indemnisation provisoire des victimes en attendant le procès.
Il faut dire qu’il y a eu des avancées significatives dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009, selon cette coalition. Au total, il y a quatorze(14) inculpations, environ quatre cent trente (430) entendues, quinze (15) témoins auditionnés et la mise en place du comité du pilotage pour la tenue du procès.
Suite à cette répression faite par les forces de défense et de sécurité au moment de la transition sur des manifestants qui s’opposaient à la candidature de Capitaine Moussa Dadis Camara, une enquête a été ouverte en février 2010. Enquête à l’issue de laquelle, il a été révélé que beaucoup de victimes sont décédées, certaines sont malades et d’autres vivent de la précarité la plus absolue,mentionne la CGCPI dans une déclaration lue lors d’une conférence de presse ce lundi à la maison de la presse.
“A ce triste constat,il faut ajouter la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du VIH SIDA, suite aux viols dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés, qui doivent être normalement assistés”, souligne cette coalition.
3 anciens ministres (victimes) déjà indemnisés
Trois anciens premiers ministres ont reçu chacun deux milliards de franc guinéens(2.000.000.000), soit au total six milliards de francs guinéens (6.000.000.000gnf) ceci, à titre d’indemnité provisoire pour les préjudices qu’ils ont subis lors de ces massacres, informe le président de la coalition sans citer nommément les bénéficiaires. “C’est une injustice absolue”, déplore Me Hamidou Barry.
La question sur la date de la tenue de ce procès tant attendu revient toujours sur les lèvres des journalistes. Maître Hamidou Barry réponds “qu’il faut être sorcier pour dire à quelle date le procès du massacre de 28 septembre aura lieu”.
La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale plaide à ce que cette indemnisation ne soit pas seulement pour les victimes du massacre du 28 septembre. Mais aussi les victimes d’autres répressions tel que le cas Camp Boiro, les violences en région forestière et les manifestations de 2007…