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Guinée : la CEDEAO, une complicité tacite dans le glissement de la transition ?

Par Amadou Dioulde Diallo
23 décembre 2024 à 08:52
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Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, et le médiateur de la Cedeao, Thomas Yayi Boni

Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, et le médiateur de la Cedeao, Thomas Yayi Boni

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À moins de 10 jours de la fin officielle du chronogramme de la transition guinéenne convenu entre la Guinée et ses partenaires, il est désormais évident que la CEDEAO ne pourra pas arrêter la junte qui dirige le pays depuis septembre 2021. Elle n’a ni les moyens, ni la capacité d’agir efficacement. D’ailleurs, l’institution régionale semble avoir atteint ses limites, épuisant toutes ses options sans parvenir à un résultat tangible.

Quelques jours après le renversement du régime d’Alpha Condé, la CEDEAO avait exigé que des élections aient lieu dans un délai raisonnable, ne devant pas dépasser six mois. Après de longues négociations, elle a obtenu l’accord du CNRD, qui s’est engagé à rendre le pouvoir dans un calendrier de 24 mois, après une année de “bonus” consommée gratuitement. Ce chronogramme devait inclure 10 points essentiels, dont le recensement administratif en vue de la constitution d’un fichier électoral.

Deux ans après, aucun des points de ce programme n’a été réalisé, laissant entendre que rien ne sera organisé cette année, pas même le référendum constitutionnel. Désormais, tout est reporté à un calendrier incertain, comme en a décidé la junte de Conakry.

La CEDEAO a-t-elle été complice du maintien des militaires au pouvoir ? Difficile à dire avec certitude. Ce qui semble clair, cependant, c’est que l’institution, qui s’était montrée relativement ferme au départ en imposant des sanctions contre le CNRD et le gouvernement, semble avoir ouvert la voie aux putschistes. Face aux nombreux coups d’État en Afrique, notamment au Burkina Faso et au Niger, exposant ainsi les faiblesses de la CEDEAO, les dirigeants ont considéré le CNRD comme un “enfant gâté” par rapport aux autres régimes militaires.

Les sanctions de la CEDEAO, y compris diplomatiques, n’ont eu aucun effet sur la Guinée, et n’ont pas empêché les membres du CNRD de voyager à l’international. L’organisation ouest-africaine n’a cessé de souligner, lors de ses sommets, les “progrès” réalisés par la transition guinéenne, sous prétexte que la situation s’améliore.

À titre d’exemple, lors du 66e sommet ordinaire de la CEDEAO, tenu le 15 décembre 2024 à Abuja, l’attention s’est portée bien plus sur le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays qui se sont retirés de l’institution pour créer l’Alliance des États du Sahel (AES), en raison de l’incapacité de la CEDEAO à gérer certains défis, notamment en matière de sécurité et de terrorisme.

Lors de ce dernier sommet de 2024, la conférence des chefs d’État de la CEDEAO a manqué de courage face à la junte guinéenne, malgré l’engagement de cette dernière à rendre le pouvoir au plus tard le 31 décembre prochain. Cette attitude suggère que l’organisation, tout en n’ayant pas ouvertement validé le glissement du calendrier, a tacitement accepté cette évolution.

La CEDEAO a exhorté les autorités guinéennes à poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre la feuille de route pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel, et a annoncé l’envoi d’une mission de haut niveau pour accélérer le processus. Cependant, elle s’est gardée de se prononcer sur l’organisation des élections ou la tenue du référendum initialement prévu avant la fin de l’année.

La transition guinéenne est-elle devenue un sujet tabou et sensible au sein de la CEDEAO ? Rien n’est moins sûr. Ce que l’organisation aurait pu faire, c’est être plus exigeante sur le respect des engagements pris et demander à la junte de proposer une alternative si elle n’était pas en mesure de respecter le calendrier fixé. La CEDEAO aurait ainsi pu défendre plus fermement son rôle de “gardienne de la démocratie” en Afrique de l’Ouest.

L’organisation ouest-africaine n’a pas non plus évoqué l’aspect du financement des élections en Guinée, alors qu’elle s’était engagée à accompagner le pays dans la mobilisation des 5 millions de dollars nécessaires pour financer le processus électoral. Cependant, les autorités de la transition pourraient bien utiliser l’argument du manque d’accompagnement financier de la part de la communauté internationale, notamment de la CEDEAO, pour justifier le report du calendrier électoral.

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