Ibrahima Sory Camara de Dabondy, comme l’appellent les militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) , a été inculpé, ce vendredi 23 mars, de «flagrant délit». Il a été arrêté et déposé à la Maison centrale de Conakry.
Au départ, le militant de l’UFDG était accusé « d’outrage et diffamation à l’endroit du chef de l’Etat, Ibrahima Sory Camara est désormais poursuivi pour « flagrant délit ».
«Il était poursuivi pour outrage et diffamation à l’encontre du chef de l’Etat. Comme je l’ai dit hier, au moment de l’enquête préliminaire. Il a été déféré cet après-midi au tribunal de première instance de Mafanco en notre compagnie», a expliqué Me Salifou Béavogui, l’avocat d’Ibrahima Sory.
Les avocats ont tenté de persuader le procureur de la République de libérer leur client, mais en vain. «Nous avons démontré à monsieur le procureur, qui a reçu la procédure, que la détention de notre client n’est pas nécessaire à la manifestation de la vérité. Nous l’avons persuadé que la détention est l’exception et que la liberté est la règle. Nous lui avons offert la garantie de représentativité de notre client. Deux avocats se sont présentés et se sont engagés pour recevoir l’érection de domicile. Etant attendu le procureur a orienté le dossier à ‘’flagrant délit’’ pour qu’un jugement se tienne à la prochaine de l’audience», a-t-il confié, avant de regretter l’émission d’un mandat de dépôt contre Ibrahima Sory : «En dépit de notre plaidoirie, en dépit de toutes les garanties de représentativité et en dépit que notre client bénéficie de la présomption d’innocence, nous avons constaté, à contre cœur, qu’un mandat de dépôt a été décerné contre lui. Et il a été conduit à la Maison d’arrêt en attente de jugement. »
Son client étant poursuivi pour «flagrant délit», Me Béa demande que se tient le plus rapidement que possible le procès.