La décision du chef de la junte, colonel Mamadi Doumbouya, de faire nommer les chefs des quartiers et présidents des districts n’a pas été favorablement accueillie par les acteurs socio-politiques y compris certaines coalitions membres du cadre du dialogue.
A l’annonce de la décision attribuant la nomination des chefs des quartiers et des districts aux gouverneurs, le leader du Bloc libéral, Dr Faya Millimouno, également président de la Coalition politique pour la rupture (CPR), membre du cadre du dialogue, avait dénoncé ce qu’il qualifie de «recul démocratique» qui sape « la démocratie à la base ».
Le président du Pedn, Lansana Kouyaté qui ne cache pourtant pas son soutien au CNRD estime que «si les chefs de quartiers, les chefs de districts sont nommés par les gouverneurs, ça ne respecte pas les règles de la démocratie».
Face à cette situation, les 3 facilitatrices du cadre de dialogue offrent leur bons offices pour harmoniser les positions. C’est dans ce cadre qu’elles ont initié des rencontres du 22 au 26 août 2023 à leur siège à Dixinn avec les principaux responsables des 35 coalitions politiques, des fédérations de la société civile, parties prenantes du Cadre de Dialogue Inclusif Inter-guinéen, ainsi que ceux des deux nouvelles coalitions qui ont rejoint le Cadre.
Contre toute, leur démarche se heurte au refus des 18 coalitions membres de la Conférence des coalitions et faitières de la société civile. «Nous n’irons pas», martèlent ces coalitions qui continuent de réclamer une plénière en présence de tous les acteurs et les représentants du Cnrd et du gouvernement.
Cette entité soupçonne Dr Makalé Traoré et son équipe de vouloir profiter de la situation pour se donner une place au soleil et redorer son image.
Le désaccord entre les acteurs socio-politiques membres du cadre du dialogue et les facilitatrices renforcent les Forces vives de Guinée (FVG) qui réclament un nouveau cadre de dialogue sous l’égide de la Cedeao.